Emmanuel Macron
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Emmanuel Macron à propos de l’abaya: « On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu Samuel Paty »

Le président français Emmanuel Macron a évoqué les attentats terroristes et l’assassinat d’un professeur par un extrémiste islamiste pour expliquer le contexte de la décision de son gouvernement d’interdire l’abaya dans les écoles.

« Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité », a déclaré le chef de l’Etat, interviewé sur la chaîne du youtuber HugoDécrypte.

Ce dernier l’interrogeait sur la récente décision du gouvernement d’interdire dans les écoles, collèges et lycées l’abaya, une longue robe traditionnelle couvrant le corps portée par certaines élèves musulmanes, et parfois décriée comme un instrument de prosélytisme islamiste.

« Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu d’attentat terroriste et Samuel Paty« , a dit M. Macron, en référence à l’enseignant de Conflans-Sainte-Honorine, près de Paris, assassiné le 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression.

« Je dis juste : ce système est là », a poursuivi Emmanuel Macron. « Ça s’est fait parce qu’un enseignant apprenait la laïcité dans son cours et qu’ensuite il y a eu cet emballement avec les réseaux sociaux et des gens qui ont ensuite commis le pire ».

Relancé par le journaliste, Emmanuel Macron a déclaré: « Je ne fais aucun parallèle » entre les actes de terrorisme et la tenue portée par des jeunes filles musulmanes. « Je vous dis juste que la question de la laïcité dans notre école est une question profonde ».

Lors du même entretien, Emmanuel Macron s’est dit favorable à des « expérimentations » et une « évaluation » du port de l’uniforme à l’école, se prononçant de son côté plutôt pour une « tenue unique », « beaucoup plus acceptable pour les adolescents ».

« Il y a l’uniforme et il y a aussi la tenue unique. Sans avoir un uniforme, on peut dire ‘vous vous mettez en jeans, T-shirt et veste' », a-t-il fait valoir.

« La question de la tenue unique est à mon avis plus acceptable, peut paraître un peu moins stricte d’un point de vue disciplinaire », a-t-il ajouté.

« Elle règle beaucoup de sujets (…) 1/ la laïcité et 2/un peu l’idée qu’on se fait de la décence, c’est-à-dire on ne veut pas des tenues trop excentriques », a-t-il encore souligné.

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