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José Happart interdit d’accès à Liège Airport

Le service public fédéral Mobilité a décidé d’interdire l’accès à l’aéroport de Liège à José Happart, estimant que ce dernier est impliqué dans de trop nombreuses affaires de corruption.

Cette situation est cependant problématique car M. Happart est président du conseil d’administration de l’aéroport, peut-on lire mardi dans un article du quotidien De Morgen, qui se base sur une lettre du SPF Mobilité.

D’après le SPF, avec un badge, M. Happart aurait accès à toutes les zones de l’aéroport, ce qui constituerait un problème. D’après le journal, la lettre du SPF se réfère à plusieurs enquêtes en cours pour des faits de corruption, d’abus de biens sociaux et de conflits d’intérêts impliquant M. Happart, et en lien avec Liège Airport.

Luc Partoune, le directeur général de l’aéroport de Liège, a confirmé à la RTBF que le badge de Monsieur Happart n’a pas été renouvelé : « Je sais simplement que ce badge n’a pas été renouvelé par la commission ad hoc, mais je n’en connais pas les raisons. Pour l’instant, José Happart n’a donc plus accès à certaines zones de l’aéroport, à savoir la zone dite « sécurisée » de l’aéroport, et ça pose question ». Toujours selon la RTBF José Happart a par contre toujours accès à ses bureaux et donc à ses dossiers, puisque cette partie de l’aéroport ne nécessite pas la présentation d’un badge.

José Happart va introduire un recours

Le président du conseil d’administration de SAB, la société qui gère l’aéroport de Bierset, José Happart introduira un recours contre la Commission de délivrance des badges qui a rendu un avis négatif sur la prolongation de son badge d’accès à certaines parties de l’aéroport liégeois, a-t-il indiqué mardi à la RTBF.

M. Happart s’est dit scandalisé par la divulgation d’informations qui le concernent dans la presse. Selon le quotidien « L’Echo », les motifs invoqués visent une instruction judiciaire ouverte à son encontre dans laquelle il est soupçonné de faits de corruption, prise d’intérêt et abus de biens sociaux.

« Des gens qui sont les garants de l’État en termes de confidentialité se permettent de rendre publics des documents qui sont top secret. Il n’y a plus d’État », a-t-il déclaré. Et d’ajouter qu’il n’était plus possible de « faire confiance aux flics ». Le président du conseil d’administration évoque une « bafouille calomnieuse » contre laquelle il va introduire un recours. Il demande également que les « autorités publiques » ouvrent une enquête interne pour découvrir qui est à l’origine des fuites.

Contacté par l’Agence Belga, le cabinet du secrétaire d’État à la Mobilité, Melchior Wathelet, qui exerce la tutelle sur la Direction générale du transport aérien, a confirmé que la Commission de délivrance des badges d’accès avait donné un avis négatif à la prolongation du badge de M. Happart. Il n’a pas donné de précisions sur les motivations de cet avis.

Avec Belga

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