Le socialiste liégeois, ministre fédéral des Entreprises publiques de janvier 2013 à octobre 2014, publie sur sa page Facebook un long message. » Je quitte mes fonctions avec le sentiment du devoir accompli. A refaire, je le ferais exactement de la même manière « , écrit-il.
C’est fait ! La coalition suédoise est désormais une réalité. Les ministres de l’ancien gouvernement fédéral, en affaires courantes depuis le mois de mai dernier, s’apprêtent dès lors à vider leur bureau. Les uns, comme Didier Reynders ou Pieter De Crem, feront partie du nouveau gouvernement. D’autres, à l’instar de Laurette Onkelinx, siégeront désormais comme simples parlementaires, sur les bancs de l’opposition. Plus atypique est le cas de Jean-Pascal Labille : secrétaire général des mutualités Solidaris, sa nomination comme ministre des Entreprises publiques et de la Coopération au développement avait créé la surprise en janvier 2013. Il quitte aujourd’hui le devant de la scène politique pour reprendre ses fonctions à la tête de Solidaris.
En presque deux ans au gouvernement fédéral, ce Liégeois aura réussi à marquer les esprits. Ancien réviseur d’entreprises au cabinet de Michel Daerden, il a exercé son mandat avec une certaine flamboyance. Il s’est notamment illustré en imposant une limitation salariale aux patrons de Bpost et de Belgacom.
« Modestement, j’ai tenté de renouer avec le rôle qu’un État, c’est-à-dire la collectivité, est amené à jouer dans les entreprises publiques. J’ai oeuvré également à faire en sorte que notre petit pays assume pleinement le rôle politique qui est le sien en Afrique centrale », écrit Jean-Pascal Labille dans un long texte qui ressemble à un courrier d’adieu, publié vendredi soir sur sa page Facebook.
« Je quitte mes fonctions ministérielles avec le sentiment du devoir accompli. A refaire, je le ferais exactement de la même manière », ajoute encore le socialiste.
Depuis son entrée sur la scène politique, voici deux ans, Jean-Pascal Labille a également attiré les projecteurs vers lui en raison de ses démêlés avec certains dirigeants de la fédération liégeoise du Parti socialiste – Willy Demeyer et Stéphane Moreau. Son absence sur les listes électorales, le 25 mai, avait suscité de nombreuses interrogations.
La question demeure à présent : la carrière politique de Jean-Pascal Labille a-t-elle pris fin en même temps que le gouvernement Di Rupo ? L’ex-ministre nourrit-il l’ambition de peser personnellement dans les orientations futures du PS liégeois ? Dans le texte qu’il vient de publier sur Facebook, il ne répond pas à ces questions. Mais précise tout de même ceci : « Je n’entends pas m’en tenir à constater l’ampleur des dégâts que le futur gouvernement occasionnera. Je compte bien poursuivre le combat entrepris pour lutter contre toutes les inégalités et en faveur d’une plus grande justice sociale. » Quelle forme prendra à l’avenir le « combat » de Jean-Pascal Labille ? Réponse dans les prochaines semaines et les prochains mois.
Le texte complet :