(Belga) Londres a mis en garde lundi contre des négociations avec la Russie revenant à « brader » l’Ukraine, estimant que tout accord mettant fin à l’invasion russe devrait prévoir un mécanisme de retour des sanctions contre Moscou en cas de nouvelle « agression ».
« Nous savons que Poutine ne veut pas négocier sérieusement », a déclaré la cheffe de la diplomatie Liz Truss devant les députés, accusant le président russe de « bombarder des innocents » malgré la tenue de pourparlers et estimant qu’il fallait « en faire plus » pour l’arrêter. Elle a appelé à se préoccuper du « long terme »: « Nous devons veiller à ce que les futurs pourparlers n’aboutissent pas à brader l’Ukraine et à répéter les erreurs du passé », a-t-elle souligné, jugeant que les accords précédents n’avaient pas permis d’apporter à l’Ukraine « une sécurité durable ». La ministre a insisté sur la nécessité de « restaurer l’intégrité territoriale » de l’Ukraine et de « tenir le régime de Poutine responsable devant la Cour internationale de justice ». Elle a estimé que les sanctions imposées ces dernières semaines ne devaient pas être levées tant que « Poutine continue cette guerre et qu’il a des troupes en Ukraine ». « Nous devons veiller à ce que Poutine ne puisse plus jamais agir de manière aussi agressive », a ajouté Liz Truss. « Tout règlement à long terme doit inclure un mécanisme clair de sanction qui serait déclenché automatiquement en cas d’agression russe ». Londres a été le premier pays en Europe à envoyer des armes létales à l’Ukraine, avant même l’invasion russe, et a sanctionné durement la Russie depuis un mois. Le gouvernement britannique a annoncé lundi nommer un ancien juge de la Cour pénale internationale, Howard Morrison, pour conseiller l’Ukraine en vue notamment d’établir de possibles crimes de guerre commis par la Russie. (Belga)