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Grogne à la police: des centaines de policiers se font porter pâles en vue du sommet UE

Les syndicats CSC Services publics, CGSP-Admi et SNPS ont activé un préavis de grève, prenant cours ce mercredi 17 octobre, pour l’ensemble du personnel de police mobilisé pour la tenue du sommet européen et de la réunion du dialogue Europe-Asie à Bruxelles, a-t-on appris mardi de sources syndicales. Plusieurs centaines de policiers réquisitionnés pour encadrer ces sommets se sont déclaré en maladie, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le déploiement policier lors de ces deux sommets, a indiqué le SNPS, évoquant un « mouvement spontané de la base ».

Statut disciplinaire, pensions, pénibilité, réforme du cumul des congés de maladie, manque structurel de personnel… les motifs d’insatisfaction ne manquent pas dans les rangs des policiers. Au point de pousser la CSC Services publics, la CGSP-Admi et le SNPS à déposer un préavis de grève qui court de ce mercredi 17 au vendredi 19 octobre. C’est à ce moment que se tiennent à Bruxelles un Sommet européen (17 et 18/10) ainsi qu’une réunion du dialogue Europe-Asie (18/19/10).

Les syndicats déplorent également les trop nombreuses « incertitudes » concernant l’organisation de ces évènements: problématiques d’horaires, de repos, de repas, etc. De plus, deux policiers ont été blessés le week-end dernier lors d’une fusillade à l’arme lourde à Jalhay, ce qui a suscité une certaine émotion dans les rangs de la police. « Le personnel en a marre. Il en a assez des promesses non tenues », résume Eddy Quaino, de la CGSP. D’autant qu’il y a « un manque structurel de policiers, 3.500 policiers manquant toujours » et que « les policiers sont mis à toutes les sauces », abonde Raoul Moulin, de la CSC.

Du côté du SNPS, on évoque une situation « extrêmement grave ». « Les policiers se déclarent en maladie en très grand nombre. Des centaines de policiers rentrent des certificats médicaux. Les syndicats sont dépassés par leur base », explique son secrétaire national, Thierry Belin. Selon ce dernier, le mouvement de grogne pourrait avoir des conséquences sur le déploiement policier lors des deux sommets prévus ces prochains jours dans la capitale. Le SNPS déplore le manque de respect et de dialogue dont fait montre selon lui le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon.

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