© Belga

Grève : une action largement suivie, les transports publics presque à l’arrêt

La journée d’action de grève dans les services publics, initiée par la CGSP, a été largement suivie mercredi. Les transports publics étaient ainsi presque à l’arrêt dans tout le pays, ce qui a eu des répercussions sur les routes, surtout dans et autour de Bruxelles.

Si les ports ont été dans l’ensemble plutôt épargnés, ce n’est pas le cas de bpost. Le comité fédéral du syndicat socialiste FGTB décidera la semaine prochaine s’il mène une nouvelle action de grève le 12 mai prochain.

C’est le rail, où le mouvement prendra fin mercredi à 22h00, qui a connu les plus importantes perturbations. Tout au long de la journée, seuls quelque 5% des trains ont circulé. Les grandes villes n’étaient pas accessibles par voie ferroviaire et les quelques trains qui ont fait de la résistance étaient surtout de petits trains locaux, concentrés en Flandre.

Les trains internationaux n’ont pas roulé dans notre pays. L’Eurostar s’arrête à Lille-Europe et ne circule pas jusque Bruxelles-Midi. Les Thalys sont, eux, complètement à l’arrêt. A Bruxelles, la Stib est parvenue à desservir partiellement une quinzaine de lignes (bus, tram et métro), où la circulation d’au minimum la moitié des véhicules était assurée par rapport à un jour normal.

Du côté du TEC, la grève a été suivie de manière très disparate en fonction des différentes provinces. C’est en provinces de Namur et de Luxembourg, dans et autour de Charleroi et dans les régions de Liège et Verviers que les bus ont le moins quitté les différents dépôts.

En Flandre, la circulation a aussi été perturbée, la grève étant également bien suivie chez De Lijn.

Sur les routes, les heures de pointe matinale et vespérale ont été très denses. Quelque 270 km d’embouteillages ont été comptabilisés au plus fort des perturbations durant la matinée, soit moitié plus que lors d’un mercredi « normal ». Le trafic a été fortement ralenti sur le ring, les principales voies d’accès (ou de sortie) à la capitale et la petite ceinture. Selon Bruxelles Mobilité, « d’habitude, les jours de grève, les gens prennent leurs dispositions, avec le télétravail, etc, et la circulation apparait plus ‘light’ ces jours-là. Ce n’était pas le cas aujourd’hui ».

Les ports de Zeebrugge et d’Anvers ont été épargnés par les actions, alors qu’à Gand, les services ont été mis à l’arrêt peu après la mi-journée. On ne peut, en revanche, pas en dire autant du côté de bpost, où le courrier n’a pas pu être distribué en Wallonie, à Bruxelles et en province de Brabant flamand. Une partie du service a, par contre, pu être assurée dans le reste du nord du pays.

Quant à la distribution des journaux, elle a pu se faire presque normalement mais quelques problèmes ont été déplorés dans les provinces de Liège, de Namur et du Brabant wallon. Environ 80 policiers ont été mobilisés dans les prisons francophones du pays et environ 100 dans les établissements néerlandophones.

Entre 80 et 90 agents de la protection civile y ont été dépêchés et se sont essentiellement occupés de la distribution des repas, indique l’administration pénitentiaire, évoquant une situation classique pour un jour de grève. Le personnel présent tourne autour de 30 à 50% selon les établissements.

Le mouvement de grève, qui se termine jeudi matin à 06h00, a été plus important durant l’après-midi, observe-t-on. Aucun incident notable n’est à déplorer. D’autres policiers étaient également en grève, de même que plusieurs casernes de pompiers.

S’agissant des écoles, des hôpitaux, des musées ou encore des administrations locales et régionales et de leurs services, le suivi du mouvement différait de province en province mais le mot d’ordre a été, dans l’ensemble, bien respecté dans le sud du pays.

De nombreux piquets de grève filtrants ont été installés pour sensibiliser les travailleurs à l’action et aux revendications portées par le syndicat socialiste.

Enfin, on a appris que le comité fédéral du syndicat socialiste FGTB déciderait la semaine prochaine s’il mène une nouvelle action de grève (de 24 heures) le mercredi 12 mai prochain. Une réunion à ce sujet est prévue le 28 avril.

Contenu partenaire