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Grève dans les administrations wallonnes: « On en a marre qu’on nous donne des cacahuètes »

L’appel des trois syndicats (CGSP, CSC, SLFP) à la grève ce vendredi dans les administrations wallonnes a été entendu. « Le mouvement est bien suivi », confirme la secrétaire nationale de la CSC Services publics Silvana Bossio. A l’échelle wallonne, « 80% des sites sont fermés » et « on ne signale aucun incident ». Rien qu’à Namur, au moins 150 fonctionnaires sont en grève.

« Nous bloquons au maximum l’outil public pour montrer qu’on en a marre qu’on nous donne des cacahuètes », déclare Laetitita Marbais, déléguée permanente CGSP à Namur. « On cible en particulier les directions générales qui sont concernées par les services continus, comme le Cap Nord qui regroupe les DGO1 et DGO2. »

« Nous nous sommes réunis ce matin devant le secrétariat général du SPW et il y a un piquet organisé à l’écluse des Grands Malades, où tous les bateaux sont bloqués », a-t-elle ajouté. « Là, on continue à faire le tour de la ville pour vider au maximum tous les bâtiments ».

Les engagements politiques pris en 2017 sont visés

Coté OIP, le Forem de Namur est complètement fermé et le centre Perex est en partie inactif. « Un accord a été trouvé entre les syndicats et la police pour la détection des incidents mais les autres services ne sont pas assurés », précise Pierre Debroux, secrétaire permanent CSC.

Les fonctionnaires visent les engagements politiques pris en 2017, comme l’aménagement de fin de carrière pour certains agents exerçant un métier pénible ou l’accès facilité au statut pour les contractuels.

Ils dénoncent des décisions budgétaires « d’économies aveugles », comme la diminution des cadres de 10% ou des moyens de fonctionnement diminués de 3%.

La réforme APE et le plan Marshall menant à 500 licenciements au Forem sont également ciblés, tout comme la non conclusion de la convention sectorielle 2017-2018.

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