Le chargé de mission royal qui tente de faire avancer la formation d’un gouvernement fédéral, le président de l’Open Vld, Egbert Lachaert, a réuni dimanche soir ses homologues des partis pressentis pour former une coalition « Vivaldi », sans la N-VA, rapportent plusieurs médias.
M. Lachaert, désigné par le roi Philippe le 18 août, a entamé sa mission en privilégiant la piste d’une coalition fédérale associant les socialistes, les libéraux, les écologistes et le CD&V, voire aussi le cdH – dont il a rencontré le président, Maxime Prévot, en matinée.
Les véritables négociations n’ont pas encore débuté mais M. Lachaert tente de déterminer quelles formations sont disposées à monter dans l’attelage fédéral. Le CD&V en particulier ne semble pas encore prêt à lâcher la N-VA en arguant du fait que, sans les nationalistes, aucune majorité n’est possible au sein du rôle linguistique néerlandophone à la Chambre. Selon la RTBF, le cdH ne serait pas associé aux discussions de dimanche soir, « du moins pour l’instant ».
Vendredi, le président de l’Open Vld a fait un rapport intermédiaire de sa mission au Roi. Le souverain a prolongé sa mission et M. Lachaert doit faire un nouveau rapport au plus tard le 4 septembre.
Le chargé de mission a rédigé une note de base de 62 pages qui doit encore être travaillée avant d’être envoyée aux différents partis concernés. L’ambition est de « mettre le pays en ordre dans la perspective de 2030 », soit la durée de deux législatures. Le document entend tenir compte des sensibilités de chacun, a souligné vendredi M. Lachaert en insistant toutefois sur la nécessité d’un « budget durable ». L’autre écueil à franchir sera en effet de pouvoir concilier les demandes du PS et de l’Open Vld, très éloignées sur le terrain socio-économique.