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Extrémisme sur internet: les jeunes ne succombent pas si facilement

Le Vif

Les chances sont minimes que des contacts fortuits avec des extrémistes via les médias sociaux ne mènent à une radicalisation violente d’un jeune internaute, selon une étude de l’UCL et de l’université de Gand (UGent), réalisée ces deux dernières années auprès de 6.000 jeunes.

« L’étude montre qu’il est essentiel de distinguer l’exposition active d’une exposition passive », expliquent la chercheuse Nele Schils et le professeur Lieven Pauwels. « Chez les jeunes qui utilisent régulièrement les nouveaux médias sociaux pour rechercher activement de l’information extrémiste, le risque est plus grand qu’ils optent pour la violence politique. »

L’impact de cette exposition ne serait toutefois pas le même pour tous. « La plupart des jeunes ne succombent pas aux messages extrémistes, mais il y a un petit groupe qui fait preuve d’indulgence pour le recours à la violence par des groupements extrémistes et qui agit de façon assez impulsive. »

Toujours d’après l’étude, il ressort que c’est surtout guidés par des sentiments d’injustice que les jeunes se montrent plus réceptifs à l’extrémisme violent. « Couplé au fait que certains jeunes n’ont que peu d’attaches avec la société, cela entraîne un effet cumulatif », ajoute-t-on. Les groupements extrémistes jouent là-dessus en procurant une identité claire et positive, outre une réponse active à l’injustice, une acceptation sociale et un sentiment d’appartenance.

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