
Environ 300 personnes à Bruxelles rappellent que la vie des sans-papiers compte aussi
Quelque 300 manifestants, selon les organisateurs, se sont rassemblés samedi dès 14h00 sur la place du Luxembourg à Bruxelles, à l’occasion de la Journée mondiale du réfugié. Ils ont tenu à rappeler, reprenant le slogan des récentes manifestations contre les violences policières à l’encontre des Afro-Américains aux États-Unis, que « la vie des sans-papiers compte » aussi.
Les manifestants ont scandé « régularisation », appelant les pouvoirs publics à légaliser le séjour en Belgique de nombreux sans-papiers.
« On a respecté la loi, on a présenté plusieurs fois une demande d’asile et vu la guerre dans notre pays d’origine, il n’y a pas de possibilité de retour pour nous », a déclaré à Belga samedi Abdul-Azim Azad, porte-parole du Collectif des Afghans sans-papiers.
« Les autorités politiques belges ne peuvent pas continuer à ignorer notre existence dans ce pays », a souligné le Collectif des sans-papiers de Belgique, formé par plusieurs associations et collectifs de soutien aux sans-papiers et qui a organisé la manifestation. « L’heure est venue de décider une régularisation des sans-papiers. Aujourd’hui, des milliers d’entre eux ne vivent que grâce à la générosité et à la solidarité des hébergeurs. »
Les participants ont encore dénoncé l’exploitation des travailleurs sans-papiers et ont appelé à faire disparaître les centres fermés pour demandeurs d’asile.
« Ces cinq dernières années, la politique d’asile et de migration en Belgique a creusé un fossé entre les Belges et a exacerbé le racisme et les violences policières. Et pendant la crise du coronavirus, les sans-papiers se sont retrouvés dans l’angle mort des décideurs politiques », dénonce encore la Coordination des Sans-papiers de Belgique.
La manifestation a été tolérée par l’autorité communale. Pour respecter les mesures sanitaires, elle est restée statique et les participants ont porté un masque.