Point médian
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La FWB reporte plusieurs dispositifs du Pacte d’excellence et durcit certaines règles

La commission Education du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a validé, lundi, un décret qui reporte l’entrée en vigueur d’une série de dispositifs prévus par le pacte pour un enseignement d’excellence.

Le texte validé ce lund par la FWB prévoit notamment de phaser dans le temps l’application du nouveau schéma de suivi et d’accompagnement individuel pour lutter contre l’absentéisme et le décrochage scolaire.

Selon la ministre de l’Education Valérie Glatigny, les travaux d’opérationnalisation du nouvel outil encore à mener sont encore trop importants. Il s’agit donc d’offrir plus de temps aux écoles et aux PMS pour préparer l’arrivée du nouveau dispositif. Celui-ci ne sera en conséquence appliqué dans l’enseignement fondamental qu’à la rentrée scolaire de 2026, et qu’à la rentrée 2027 pour le secondaire.

Le Pacte pour un enseignement d’excellence s’est fixé pour objectif de réduire de moitié le décrochage scolaire grâce à une prise en charge individualisée plus précoce des élèves concernés et un meilleur suivi des absences non justifiées.

Le décret validé lundi reporte aussi à la rentrée 2027 l’entrée en vigueur du dossier d’apprentissage PEQ (Parcours enseignement qualifiant).

Enfin, la mise en place des nouvelles chambres inter-réseaux compétentes pour recevoir les recours introduits par les parents contre les décisions d’exclusion définitive ou de réinscription de leur enfant prises par les écoles est, elle, reportée d’un an.

Le décret a été adopté par la majorité MR-Engagés. L’opposition de gauche a voté contre.

L’utilisation du point médian encore plus limitée

Cette même commission a également validé un projet de décret qui resserre l’interdiction du recours au point médian dans l’enseignement obligatoire.

Depuis 2021, l’utilisation du point médian et de formules dites doubles abrégées (comme pour instituteur-trice, comédien·ne) n’est déjà plus autorisée dans les textes continus soumis aux élèves. Leur usage n’est permis que lorsque l’espace disponible sur les supports pédagogiques est tellement limité qu’il impose le recours à des abréviations, comme dans des tableaux de conjugaison ou des graphiques par exemple. C’est cette exception que le projet de décret validé lundi supprime.

La mesure, qui vise notamment à simplifier les apprentissages pour les élèves dyslexiques, sera d’application dès la rentrée prochaine. Sa mise en œuvre s’annonce toutefois complexe, certains manuels scolaires réputés utilisant depuis des années ce type d’abréviations.

Le décret ne prévoit toutefois aucune sanction en cas de non-respect de ses dispositions. Le texte a été validé par la majorité MR-Engagés. L’opposition de gauche a voté contre.

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