Les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles seront fortement perturbées ce lundi 10 novembre par une grève générale des enseignants. A quoi faut-il s’attendre ? On fait le point.
Les enseignants sont invités à se croiser les bras ce lundi 10 novembre. Quatre des cinq syndicats du secteur (la CSC-Enseignement, la CGSP-Enseignement, le Setca-SEL et le SLFP-Enseignement) ont décidé d’appeler leurs affiliés à débrayer ce jour-là, pour dénoncer les mesures d’économie décrétées par la FWB début octobre. La forme de l’action variera selon les sections syndicales locales. Des piquets de grève à l’entrée des écoles sont notamment attendus, tout comme des distributions de tracts dans les gares et les centres commerciaux.
Plutôt que d’organiser une grande manifestation centrale, les syndicats ont prévu des actions ciblées au niveau régional dans l’ensemble de la Fédération. Wavre, Bruxelles, Liège, Charleroi, Namur, Mons, Tournai, Arlon, et de nombreuses autres villes accueilleront rassemblements, distributions de tracts, cortèges et opérations symboliques. Le mouvement semble bien suivi.
Les écoles restent ouvertes
Les courriers envoyés aux parents d’élèves ne sont pas toujours très clairs quant à l’organisation de la journée de ce lundi. Certaines écoles annoncent ne donner aucun cours. D’autres, de façon très lacunaire, évoquent « des perturbations » sans plus de détails pratiques.
Malgré la grève, tous les établissements scolaires sont toutefois tenus d’assurer l’accueil des élèves. Ils peuvent s’y présenter même si les cours ne sont pas assurés et que leurs enseignants font grève. Des garderies et des études sont organisées. Les parents sont invités à contacter directement l’école pour connaître les modalités pratiques. Les horaires de cours peuvent être adaptés, les élèves de plusieurs classes regroupés, ou encore des activités pédagogiques prévues pourraient être réduites ou même supprimées. Selon le nombre d’enseignants grévistes, certains établissements conseillent dans certains cas aux élèves de rester à la maison.
Un soutien rare des directions d’école
Fait marquant : trois associations de directeurs ont publiquement soutenu la grève dans un courrier au ton très ferme, relaie Le Soir. Elles dénoncent « le mépris » du gouvernement de la FWB, « enfermé dans des considérations idéologiques totalement déconnectées des réalités quotidiennes ». Les directions critiquent notamment l’augmentation de 10% du temps de travail des professeurs du degré supérieur « sans adaptation des missions imposées et sans négociation ».