Marie-Martine Schyns

Enseignement: feu vert pour le tronc commun

Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé vendredi en troisième et dernière lecture le code balisant le tronc commun organisant un enseignement général jusqu’à l’âge de 15 ans. Le texte, approuvé à l’initiative de la ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns, et après avis du Conseil d’Etat, est la pièce maîtresse du pacte pour un enseignement d’excellence.

Le code sera examiné en commission du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles le 23 avril et devrait être voté en séance plénière le jeudi 2 mai.

Le tronc commun prévoit une diversité de domaines et de disciplines afin que l’assimilation des apprentissages de base résulte d’une combinaison de savoirs, savoir-faire et compétences théoriques et de leur mise en application pratique.

Par exemple, l’apprentissage de la langue française sera non seulement prolongé par le travail d’expression orale au sein de l’éducation culturelle et artistique, mais également par la découverte de ses racines étymologiques et culturelles via une initiation au latin. L’acquisition des connaissances mathématiques et scientifiques continueront quant à elles à être travaillées tant durant des périodes centrées sur des apprentissages théoriques que lors des périodes consacrées à des applications techniques et au numérique. Le nouveau tronc commun sera donc à la fois plus ouvert et plus au service des apprentissages de base, selon un communiqué.

Ce Code prévoit, sans l’interdire, une diminution globale d’au moins 50% du redoublement d’ici 2030 pour l’ensemble des années du tronc commun, grâce à un accompagnement plus personnalisé des élèves.

L’organisation du tronc commun se fera par année et non plus par cycles de 2 ans. L’épreuve du certificat d’études de base (CEB) de fin de 6e primaire sera toujours certificative. En cas d’échec à l’épreuve, l’équipe pédagogique pourra décider de maintenir l’élève en 6e primaire. Si l’équipe estime que l’élève a les capacités de poursuivre en 1re secondaire, l’élève pourra y être inscrit mais il n’obtiendra son CEB que lorsqu’il aura terminé cette année avec fruit. L’école recevra des moyens complémentaires permettant un suivi personnalisé de cet élève. Une épreuve externe certificative est instaurée en fin de 3e secondaire et conduira à l’obtention du certificat du tronc commun (CTC).

Deux nouvelles périodes d' »accompagnement personnalisé » seront inscrites dans la grille horaire. Durant celles-ci, des professeurs supplémentaires viendront renforcer l’encadrement pour pouvoir mieux différencier les apprentissages. Le plus tôt possible dans l’année scolaire, l’équipe pédagogique définira pour chaque année les dispositifs de remédiation ou de dépassement.

Au terme de l’année scolaire, l’équipe pédagogique pourra décider de maintenir un élève dans l’année, si le dispositif de remédiation mis en place n’a pas permis à l’élève de surmonter ses difficultés pour poursuivre les apprentissages de l’année suivante. Le redoublement ne sera dès lors jamais interdit mais il ne pourra intervenir qu’en dernier recours.

Il n’y aura plus d’interdiction du redoublement en 1re secondaire. Mais un objectif très clair est visé d’ici 2030: une réduction de 50% de notre taux de redoublement, soit la sortie de notre dernière position dans les systèmes éducatifs européens où l’on redouble le plus. C’est un engagement explicite qui sera évalué année après année. La mise en oeuvre du tronc commun sera évaluée chaque année jusque 2030 et pourra, si nécessaire, être adaptée avant son prolongement en troisième secondaire.

Contenu partenaire