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Enfants belges en Syrie : Le rapatriement a coûté 1,1 million à la Défense

Le rapatriement de femmes ayant rejoint le groupe terroriste État Islamique et de leurs enfants d’un camp syrien vers la Belgique a coûté à la Défense 1,1 million d’euros, ressort-il d’une réponse donnée par la ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) à une question écrite du député Theo Francken (N-VA).

Les six femmes et leurs dix enfants ont été rapatriés du camp de Roj, au nord de la Syrie, à la mi-juillet. À leur arrivée, les six mères ont été incarcérées. Cinq des six femmes avaient déjà été condamnées par défaut et la sixième faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Elle devrait comparaître avant la fin de l’année.

Theo Francken, opposant au rapatriement, a voulu savoir auprès de la ministre quel était le coût de l’opération. Selon la ministre Dedonder, il s’élève à 1.151.887 euros, dont 643.729 euros pour la période de reconnaissance et de préparation (du 13 mai au 5 juin derniers) et 508.158 euros pour la période d’exécution du rapatriement (du 4 au 19 juillet).

Ces coûts comprennent toutes les allocations et indemnités du personnel déployé, la nourriture et l’hébergement de ce personnel, les véhicules de location, les frais de communication et les vols.

Relevant quant à eux des Affaires étrangères, deux vols charters ont été opérés pour cet engagement, l’un le 16 juillet et l’autre le 17 juillet. Le coût total de ces vols charters s’élève à 340.894 euros.

L’OCAM, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace, avait préalablement indiqué que ne pas rapatrier ces femmes et enfants présentait un risque plus grand que de les ramener en Belgique, avait expliqué le Premier ministre Alexander De Croo en juillet, en commission de la Chambre.

Cette évaluation tenait compte, tout d’abord, de la situation dramatique dans les camps du nord-est de la Syrie où les Kurdes, qui géraient ces camps de déplacés et de détenus, en perdaient le contrôle. Rapatrier permet d’accompagner et de garder le contrôle, tandis que les mères ne représentent qu’une menace moyenne, selon l’analyse, avait encore expliqué le Premier ministre.

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