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Élus d’origine étrangère: il y a moins de discrimination côté francophone que côté flamand

Gérald Papy
Gérald Papy Rédacteur en chef adjoint

Le philosophe, écrivain et éducateur néerlandophone Bleri Lleshi réagit aux résultats des élections belges du 26 mai dernier. Et à la nette différence du nombre d’élus d’origine non-européenne selon qu’on fasse les comptes en Flandre ou en Fédération Wallonie/Bruxelles.

Parmi les 210 élus francophones des parlements fédéral, bruxellois et wallon, issus donc du scrutin du 26 mai dernier, 31 sont d’origine non européenne. Soit 15 %. Parmi les 228 élus néerlandophones des parlements fédéral, bruxellois et flamand, il n’y en a que 11. Soit quelque 5 %. Même en tenant compte de la spécificité de Bruxelles, qui « avantage » les francophones, ce différentiel (du simple au triple, quand même), prouve-t-il une meilleure intégration des étrangers dans la partie francophone du pays que du côté néerlandophone ?

Le philosophe, écrivain et éducateur néerlandophone Bleri Lleshi nuance : « L’intégration est-elle plus réussie ici que là ? Il est difficile de répondre à cette question. Je ne suis pas un fan de la notion d’intégration. Je ne pense pas que cela soit une question d’intégration mais plus une question de discrimination et de racisme. Et il y en a moins du côté francophone que du côté flamand, dans l’enseignement, le logement, le marché de l’emploi… Cela peut jouer un rôle. Surtout pour les hommes issus de l’immigration, il est difficile de faire carrière en politique en Flandre. Ce sont, je pense, plutôt des femmes d’origine immigrée qui sont élues en Flandre… » En effet : 9 femmes pour 2 hommes, Imade Annouri (Groen, parlement flamand) et Fouad Ahidar (SP.A, parlement bruxellois).

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