Elio Di Rupo © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Di Rupo: « Les gilets jaunes expriment un ras-le-bol face à des gouvernements libéraux »

Le président du PS Elio Di Rupo a apporté son soutien, lundi dans des interviews au Soir, à SudPresse et à la RTBF, au mouvement des gilets jaunes dans sa composante pacifiste. Il y voit le signe d’un ras-le-bol face à des gouvernements libéraux en France comme en Belgique. Concernant le coût de la transition énergétique sur le pouvoir d’achat des ménages précarisés, il promeut une écologie de la stimulation plutôt que de la sanction.

M. Di Rupo condamne l’action des casseurs, qu’il veut voir condamnés sévèrement en justice. Il dit en revanche comprendre les gilets jaunes « pacifistes ». « Ils expriment un ras-le-bol face à des gouvernements libéraux, en France comme en Belgique. (…) Ils doivent faire avec 700, 800 ou 1.000 euros par mois ». « Ils expriment non seulement leur ras-le-bol à l’égard du coût des carburants, mais je crois plus largement que c’est un ras-le-bol général ».

L’ancien Premier ministre vise la politique du gouvernement Michel (N-VA, MR, CD&V, Open Vld), coupable à ses yeux d’accentuer la paupérisation. « Depuis ces trois dernières années, le coût de la vie n’a jamais été aussi élevé », affirme-t-il. Le PS dit vouloir redonner du pouvoir d’achat: « il faut que les salaires minimums passent de 7,5 à 14 euros, il faut réduire la TVA sur l’électricité de 21 à 6% et rendre gratuite la visite chez le médecin généraliste et le dentiste ».

Elio Di Rupo n’aborde pas directement la question du coût élevé des carburants, fondement de la mobilisation des gilets jaunes en France et en Wallonie depuis le 17 novembre dernier. Mais il critique le recours à une « écologie de la sanction » pour la nécessaire transition énergétique. « Le PS est pour une écologie de la stimulation, de la récompense, qui incite à changer de comportement. C’est simple, pour quelqu’un qui a des moyens confortables, d’acheter une Tesla ou d’isoler sa maison. Le PS parle d’écosocialisme, être écologique tout en étant social. Il faut accompagner les gens qui n’ont pas les moyens, pour isoler leur maison par exemple ».

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