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Di Rupo : le CD&V doit clairement dire s’il veut négocier

Le formateur Elio Di Rupo a réuni jeudi matin les sept présidents de parti qui ont marqué leur disponibilité pour démarrer une négociation sur base de sa note. Le CD&V a été invité à venir exposer sa position.

Les présidents du sp.a, MR, Open Vld, cdH, Ecolo, Groen! ainsi que la vice-première ministre PS Laurette Onkelinx se sont retrouvés autour du formateur à la présidence de la Chambre. La réunion a débuté à 9 heures et a duré plus de quatre heures.

A l’issue de la réunion, les présidents n’ont fait aucun commentaire. Le formateur a confirmé que les sept partis étaient disposés à entamer des négociations sur la base de sa note mais qu’ils avaient aussi constaté qu’à sept ils ne disposaient pas de majorité en Flandre ni de la majorité des deux tiers nécessaire à une réforme de l’Etat. Les sept partis, prenant acte des dernières déclarations du président du CD&V Wouter Beke, ont dès lors décidé de l’inviter pour lui permettre préciser la position de son parti.

Elio Di Rupo prendra contact encore ce jeudi avec le président du CD&V.

Après le refus de la N-VA et du CD&V d’accepter sa note comme base de discussion M. Di Rupo a présenté vendredi au roi sa démission en tant que formateur. Le souverain a tenu sa démission en suspens, laissant encore quelques jours aux partis politiques pour réfléchir à la gravité de la situation.

Depuis, le CD&V a multiplié les déclarations et a donné des signaux en sens divers, y compris lors de contacts informels avec différents partis. Les sept présidents demandent dès lors au CD&V de clarifier sa position et de dire clairement s’il accepte ou non d’entrer dans une négociation, étant entendu que la note n’est évidemment acceptable telle qu’elle pour aucun des interlocuteurs. Dans sa déclaration M. Di Rupo a d’ailleurs souligné que les sept partis avaient marqué leur accord pour entamer des négociations tout en redisant leur intention de venir négocier avec des amendements tant sur le volet institutionnel que socio-économique.

Tout dépend maintenant de la réponse du CD&V. Au cours de la réunion des sept présidents avec le formateur on n’aurait pas encore envisagé ce qui se passera si les sociaux-chrétiens persistent dans leur refus.

Les regrets de la N-VA

La N-VA n’a pas été invité à cette réunion. Le nom du parti nationaliste n’a d’ailleurs pas été prononcé par Elio Di Rupo dans sa déclaration. A la N-VA, on disait « regretter que les partis flamands préfèrent mettre la pression sur le CD&V plutôt que sur l’ensemble sur les partis francophones afin que ceux-ci acceptent les réformes profondes indispensables ».

Le parti remarque aussi qu’il n’est pas étonnant qu’il n’ait pas été invité. « Il était déjà clair à la lecture de la note du formateur que tel était son but », a-t-on dit avant d’ajouter que, de toute façon, Elio Di Rupo connaît le point de vue de la N-VA.

Le Vif.be, avec Belga

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