Des caméras de surveillance en Mer du Nord?

À partir du 1er janvier, des caméras de surveillance pourront être installées en mer pour sécuriser les infrastructures critiques, comme les éoliennes ou l’île énergétique Princesse Elisabeth, a annoncé vendredi le ministre de la Mer du Nord, Vincent Van Quickenborne (Open VLD).

Avec pas moins de 50.000 passages chaque année, la mer du Nord est plus fréquentée que jamais. La loi sur la sécurité maritime, qui régit la sécurité en mer et dans les ports, se devait donc d’être modernisée. En outre, l’invasion russe en Ukraine a démontré que les infrastructures vitales sur le flanc belge de la mer du Nord – des éoliennes offshore d’une capacité de 2,2 gigawatts, des dizaines de câbles et autres pipelines – doivent être sécurisées pour faire face à d’éventuelles menaces de sabotage et d’espionnage.

Des caméras de surveillance en mer devraient contribuer à cet effort. Jusqu’à présent de tels dispositifs n’étaient pas autorisés, car les règles relatives au respect de la vie privée n’étaient pas adaptées à la situation en mer. Un nouvel arrêté royal met un terme à cette situation dès le 1er janvier en autorisant le recours en mer à des caméras mobiles et intelligentes qui détectent automatiquement les navires. Les appareils peuvent être installés à bord de bateaux, d’aéronefs ou de drones.

Pour garantir le respect de la vie privé, ces caméras doivent répondre aux normes prévues par la législation sur la protection des données (RGPD). Un registre doit donc garder une trace de la manière dont les données sont utilisées, tout en mentionnant où ces images peuvent être consultées.

En rue, un pictogramme prévenant d’une vidéosurveillance suffit pour obtenir un consentement. En mer, c’est plus compliqué. Dès lors, un avertissement sur le site de la direction-générale Navigation et une publication dans les avis aux navigateurs est prévu.

   Seul le gouvernement sera habilité à superviser les caméras.

   Les textes législatifs qui autorisent les caméras en mer ont déjà été approuvés en juillet à la Chambre. Entre-temps, l’arrêté royal a été publié au moniteur belge.

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