La Caserne Dossin à Malines, plus important lieu de mémoire pour la Shoah en Belgique

Démission de la moitié du conseil scientifique de la Caserne Dossin à Malines

La moitié du conseil scientifique de la Caserne Dossin à Malines, soit 9 membres sur 18, a annoncé sa démission lundi lors du conseil d’administration de ce plus important lieu de mémoire pour la Shoah en Belgique, composé d’un mémorial, d’un musée sur l’Holocauste et les droits de l’homme, et d’un centre de documentation.

La démission de neuf membres suit celle du directeur général Christophe Busch en novembre et le refus de la remise de prix de l’organisation Pax Christi à la caserne en décembre, alors que l’un des lauréats était perçu comme « ambigu à l’égard d’une partie de la communauté juive ».

« Nous ne pouvons pas, avec les structures existantes de la Caserne Dossin, siéger dans ce comité de manière acceptable et scientifiquement fondée », signalent les membres démissionaires. « Si nous continuons à siéger sans garanties concrètes que nous pourrons à l’avenir garantir la mission de Caserne Dossin, nous légitimons dans les faits les choix récents et actuels. Nous trouvons la mission initiale de la Caserne Dossin trop coûteuse pour l’accepter passivement ».

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Le communiqué de presse est signé par les professeur(e)s Bruno De Wever (UGent), Freddy Mortier (UGent), Herman Van Goethem (recteur UAntwerp), Karel Velle (archiviste général de l’État), Nico Wouters (Directeur de Cegesoma), Tine Destrooper (UGent), Didier Pollefeyt (KULeuven), Frank van Vree (Directeur de l’Institut néerlandais pour les études sur la guerre, l’Holocauste et le génocide) et Stephan Parmentier (KULeuven).

Ils demandent au gouvernement flamand de réviser les statuts de Caserne Dossin. La remise des prix annuelle des ambassadeurs de la paix par Pax Christi devait se tenir le 12 décembre à la Casernen alors que l’institution met souvent ses infrastructures à disposition d’autres organisations. Cette fois, cela a cependant provoqué l’émoi car l’une des lauréates, Brigitte Herremans, « est clairement ambiguë à l’égard d’une partie de la communauté juive », avait souligné le centre culturel. Il a donc été décidé d’annuler l’événement en ces lieux.

Selon les membres démissionaires, « il est évident pour nous que la Caserne Dossin, en tant que lieu de mémoire, ne peut être le terrain sur lequel la politique actuelle de l’État d’Israël est mise à l’ordre du jour ». « Nous ne devons pas donner l’impression que ce lieu de commémoration de 25.000 victimes juives, puisse être instrumentalisé dans un conflit politique avec lequel elles n’ont rien à voir », poursuit la déclaration.

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