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DéFI réclame l’interdiction du glyphosate à la fin 2018

Le Vif

Le parti DéFi a demandé vendredi au gouvernement fédéral d’interdire, purement et simplement, la vente des herbicides au glyphosate pour la fin de l’année 2018, sans attendre le vote d’experts européens le 9 novembre sur une nouvelle proposition de la Commission européenne de prolonger la licence d’utilisation de l’herbicide controversé glyphosate, pour une durée réduite à cinq ans.

« Le gouvernement De Wever/Michel doit lever toute forme d’ambiguïté sur ses intentions. Les vives tensions qui s’exercent au niveau européen pour le renouvellement de la licence de cet agent actif du célèbre Round up implique un sursaut de courage politique », ont affirmé le président de DéFI, Olivier Maingain, et le vice-président exécutif et porte-parole du parti pour les questions agricoles, Jonathan Martin, dans un communiqué.

Pour DéFI, l’application du principe de précaution sanitaire prévaut dans ce dossier sur toute autre considération économique.

Il y a urgence, selon M. Maingain. « Les consommateurs et les professionnels sont victimes d’un empoisonnement diffus qui apparaît, aux yeux de l’opinion, de plus en plus inacceptable. Nous devons transmettre un signal fort », a-t-il souligné.

M. Maingain demande en outre la mise en place immédiate d’une task force « agriculture » interfédérale avec toutes les parties prenantes du secteur afin d’élaborer des solutions alternatives durables capables de préserver la rentabilité des exploitations agricoles.

Ce comité d’experts aura pour autre mission d’identifier les incitants financiers et les formations utiles à une transition rapide vers ces alternatives. « Il est temps de sortir les agriculteurs de l’impasse où ils se trouvent aujourd’hui car ils sont injustement pointés du doigt », a expliqué M. Martin.

DéFI a enfin demandé que le sujet soit mis à l’agenda d’un prochain comité de concertation. « Dans ce dossier, plus que tant d’autres, il est nécessaire, pour être entendu, que le fédéral et les Régions parlent d’une seule voix », a conclu le président de DéFI.

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