Comportements suspects près de sites militaires belges: la Défense soupçonne la Russie
Selon la Dernière Heure, la Défense soupçonne la Russie d’opération visant à tester la sécurité de sites militaires belges. Notamment aux abords de la Sedee, où 26 « comportements suspects » ont déjà été dénombrés en 2024.
La Défense pense que la Russie pourrait être à l’origine d’opérations discrètes visant à tester la robustesse de la sécurité des sites militaires belges, rapporte, vendredi, La Dernière Heure.
Dans une réponse parlementaire écrite, la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), a fait le point sur les incidents survenus ces dernières années aux abords du Sedee (le Service d’enlèvement et de destruction d’engins explosifs de l’armée), implanté à Poelkapelle, en Flandre-Occidentale. Le nombre de « comportements suspects le long de la clôture (prise de photos, repérage du domaine militaire…) » était peu élevé jusqu’à récemment: 5 cas en 2020, 9 en 2021, 7 en 2022. Mais ce nombre a bondi: 20 comportements suspects en 2023, et déjà 26 en 2024, à la date du 30 septembre.
Des « dommages à la clôture » ont aussi été causés par des individus à 19 reprises en 2023 et déjà à 15 reprises cette année-ci, alors que c’étaient des faits ponctuels par le passé. Enfin, 11 individus se sont introduits sur le site en 2024 (jusqu’à fin septembre), soit au moins deux à trois fois plus que les années précédentes. Selon la Défense, « le but principal de ces intrusions [sur le site du Sedee] n’est pas de détruire ou de voler [mais de] tester le dispositif. » Pour ce faire, la Russie – puisque c’est bien d’elle dont il est question, écrit la DH – ferait appel à des quidams présents sur le sol belge (des « proxys » ou agents de fortune) pour tester la sécurité des sites militaires belges. Ceux qui ont pénétré sur le site du Sedee sont des réfugiés présents dans l’ancienne caserne militaire de Poelkapelle, reconvertie en centre d’accueil pour demandeurs d’asile.