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Crèches : le plan Cigogne III intégrera le boom démographique bruxellois

Le Vif

Le plan Cigogne III créant des places d’accueil pour la petite enfance, dont les volets bruxellois seront encore discutés jeudi en gouvernement conjoint, intégrera une projection à l’horizon 2022 de l’impact du boom démographique dans la capitale, a assuré mercredi le ministre en charge du dossier, Jean-Marc Nollet.

Les syndicats sont venus à Strasbourg, d’une part pour exposer leurs revendications au Parlement européen à la suite des pertes d’emplois massives annoncées par ArcelorMittal et d’autre part pour défendre l’industrie sidérurgique en Europe. Ils avaient rendez-vous avec plusieurs parlementaires, représentants de la Commission européenne et le président du Parlement européen Martin Schultz.

Alors que des délégués syndicaux belges, français et luxembourgeois rencontraient leurs interlocuteurs, les travailleurs présents en dehors du Parlement sont entrés en confrontation avec la police.

« Cela ne me surprend pas. Dès notre arrivée, nous avons été traités comme une bande de criminels. C’est inacceptable », explique David Camerini de la CSC.

Des panneaux de signalisation et des bouteilles auraient été jetés contre les services d’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été interpellés.

Au total, environ 1.500 métallos d’ArcelorMittal dont une majorité provenant de Liège se sont rendus à Strasbourg. Les travailleurs voulaient manifester mais ils n’ont pas reçu d’autorisation en raison de la présence du président tunisien au Parlement européen.

Le Commissaire européen Antonio Tajani, en charge de l’Industrie, a plaidé en faveur de la réindustrialisation de l’Europe. « Que ce soit à Liège ou ailleurs, chaque fermeture d’usine est une blessure.

L’Europe a besoin d’une politique industrielle forte, spécifiquement dans deux secteurs clés, l’automobile et l’acier. Nous travaillons actuellement à l’élaboration d’un plan sidérurgique européen qui sera prêt en juin », a-t-il indiqué mercredi. Le 12 février, un débat sera organisé sur ArcelorMittal entre le commissaire Tajani et des ministres belges, français et luxembourgeois.

Fabrice Gomez de la FGTB a souligné qu’il avait précisé à ses contacts européens que le « démantèlement » de l’industrie sidérurgique était inacceptable.

Selon Philippe Lamberts (Ecolo), le commissaire Tajani et la Commission disposent de moyens mais ils manquent de volonté politique. Un représentant syndical français a déclaré que le « Tajani dit faire le maximum mais dit aussi qu’il ne peut rien faire ».

La députée européenne sp.a Kathleen Van Brempt reproche à la Commission européenne d’être « passive » quand de grandes restructurations sont annoncées. Elle doit, selon elle, éviter que des décision soient prises alors qu’elle ne coïncident pas avec la réalité.

La députée européenne Anne Delvaux (cdH) a pour sa part plaidé en faveur de l’instauration d’un véritable code de conduite des multinationales s’implantant en Europe. « Certaines pratiques ne peuvent plus être acceptées. L’Europe doit imposer des règles de fonctionnement, c’est-à-dire des droits et des devoirs pour les multinationales s’implantant sur notre territoire. L’idée n’est pas d’étouffer les entreprises, mais de leur rappeler que si elles ont des droits, elles ont aussi des devoirs », a-t-elle indiqué.

Le calme est revenu vers 17h00 à Strasbourg et les travailleurs ont repris la route du retour.

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