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Coronavirus: les tatoueurs sauvés

Thierry Fiorilli
Thierry Fiorilli Journaliste

Ils ont dû fermer boutique le 20 mars (certains avaient anticipé d’une semaine) ; beaucoup ont offert aux hôpitaux ou maisons de repos leurs masques, gants et désinfectants ; et la plupart pensait n’avoir droit qu’au « droit passerelle », ce revenu de remplacement (1 291,69 à 1 614,10 euros) en mars et en avril.

 » Nous sommes considérés fiscalement comme des commerçants, résume Jean-Michel Snoeck, tatoueur depuis plus de vingt ans (longtemps à Bruxelles puis à Braine-l’Alleud). Mais nous ne sommes pas éligibles aux aides régionales, dont bénéficient, par exemple, les coiffeurs, par ailleurs restés ouverts plus longtemps. Et comme on nous ne reconnaît pas le statut d’artistes, pas de chômage. On est très mal.  »

Et il prédit faillites en cascade et retour de pratiques clandestines ( » déjà en cours « ), dangereuses en matière de santé publique. Or, le nombre de Belges se faisant tatouer explose chaque année (on les estime à 500 000), comme le nombre de salons. Renseignements pris, les tatoueurs font bel et bien partie des secteurs définis comme éligibles aux fonds d’aides régionales : en l’occurrence, celui des  » services personnels « . Demande d’indemnisation à introduire donc sous le code (ou Nace) 96092. De quoi sauver plusieurs salons. Et garantir la floraison sur les peaux, une fois la pandémie vaincue, de dessins liés à l’état d’urgence planétaire actuel. Dans le respect des conditions d’hygiène et de santé.

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