Le 23 juin prochain, la cour d’appel de Bruxelles décidera si Michelle Martin peut ou non, bénéficier de congés pénitentiaires qui lui permettraient de quitter la prison entre 12 et 36 heures.
L’ex-épouse de Marc Dutroux, condamnée à 30 ans de prison pour son implication dans l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat des victimes de son ex-époux, a déjà demandé de tels congés à plusieurs reprises, mais le ministre de la Justice s’y est toujours opposé. La première demande de Michelle Martin date de janvier 2010. Depuis, tous les trois mois, elle réitère sa requête. A chaque fois, elle est déboutée, malgré les avis positifs de l’administration pénitentiaire et des services psycho-sociaux. Alors à la fin de l’année 2010, elle a décidé de faire appel contre ces refus. La cour d’appel de Liège s’étant déclarée incompétente, le ministre de la Justice avait dû trancher. Mais une nouvelle fois, Michelle Martin a vu sa demande rejetée.
Cette fois, elle s’est tournée vers le tribunal des référés dans le but qu’il déclare ce refus illégal. Le juge des référés avait suivi ce raisonnement, mais le ministre de la Justice avait interjeté appel. Le ministre explique aujourd’hui que la demande de Michelle Martin n’a plus de raison d’être, car elle a depuis déjà introduit de nouvelles demandes, qui ont également été rejetées. En outre, le tribunal d’application des peines a entre-temps approuvé sa libération sous conditions. L’avocat de Michelle Martin, maître Thierry Moreau, a rétorqué que tant que sa cliente reste en prison, cette demande conservait toujours un sens. « Sa libération conditionnelle risque d’être revue et elle doit avoir la chance d’étudier de nouvelles conditions de libération. Ces congés font partie de cette préparation. »
Mathilde Perrin, avec Belga
