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Ce que l’on sait sur le triple assassinat de Visé

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Vendredi soir, un couple et un enfant de 9 ans ont été tués par balle alors qu’ils revenaient du restaurant. Retour sur ce que l’on sait de l’affaire.

Les victimes : « un couple sans histoire »

Les victimes sont un Visétois de 37 ans, gérant de l’agence BNP Paribas Fortis d’Ans-Saint Nicolas, son épouse et le neveu et filleul de celle-ci, un jeune garçon de 9 ans.

Les victimes sont décrites comme « un couple sans histoire », par un collaborateur du bourgmestre visétois Marcel Neven. « L’homme est un membre d’une famille bien connue dans l’entité », indique-t-il. « Son papa s’occupe bénévolement des jeunes du football et son frère est le directeur de la maison de repos du CPAS. D’après les voisins, ils n’avaient aucun problème avec personne, et aucun va-et-vient n’était constaté chez eux. »

La fusillade : sept coups de fusil

Vendredi soir, vers 23 h, le couple entrait dans son habitation lorsque des coups de feu ont été tirés. Une ou plusieurs personnes se trouvant dans une voiture ont tiré en leur direction.

L’homme aurait été atteint d’une balle dans la tête et dans le ventre, alors que son épouse aurait été touchée de trois balles dans le dos. L’enfant aurait, pour sa part, été atteint d’une balle. Une autre balle a été retrouvée dans une vitre. Sept impacts de balles ont été relevés sur les corps, dont les autopsies étaient toujours en cours dimanche en début d’après-midi.

Peu avant le drame, le couple de banquiers était allé manger à Mortroux en compagnie des parents du petit garçon. Ce dernier avait alors demandé d’aller dormir chez sa marraine, selon une source judiciaire.

Les auteurs : très peu d’éléments

Les enquêteurs disposeraient de très peu d’éléments pour identifier le ou les tireurs. Ils sont activement recherchés. L’affaire a été mise à l’instruction du chef de triple assassinat. « De nombreux devoirs d’enquête sont en cours », a précisé samedi le parquet de Liège. « Ni le nombre d’auteurs n’est connu, ni le moyen de locomotion utilisé par le ou les auteurs. » Des douilles ont été retrouvées sur place, les victimes « ayant, semble-t-il, été abattues avec un pistolet ».

Chacune des victimes a été atteinte de plusieurs balles, a encore ajouté le parquet. « Aucune des victimes n’était connue de la justice. »

La piste : un litige financier

La piste du litige financier est privilégiée par les enquêteurs de la police judiciaire fédérale (PJF) de Liège.

Il semblerait, d’après les premiers éléments de l’enquête, qu’un seul auteur ait fait feu en direction des victimes. L’auteur des coups de feu se serait dirigé à pied en direction de celles-ci, avec un pistolet automatique 9 mm. Il a fait feu à seulement trois ou quatre mètres des victimes. Quatre douilles ont été retrouvées sur place par les enquêteurs. À l’heure actuelle, personne n’a été interpellé, mais les enquêteurs privilégient la piste financière. Le gérant de banque avait dû licencier du personnel à la suite d’une restructuration. Un client, mis à la porte, aurait par ailleurs proféré des menaces devant des témoins.

Aucune caméra de surveillance n’a filmé la scène, mais des analyses sont en cours concernant une caméra placée à une station-service quelques centaines de mètres plus loin. L’auteur des coups de feu aurait sans doute attendu les victimes durant de longues heures avant d’abattre le couple et l’enfant. Une Mercedes suspecte aurait été aperçue dans la rue.

Autre élément qui pourrait faire avancer l’enquête, avant de mourir, la femme a répété les mots prononcés par le tireur avant le premier coup de feu : « Alors tu me reconnais maintenant ? Tu te souviens qui je suis? » Cela révèle que l’homme connaissait l’auteur et que l’hypothèse d’un tueur à gages peut être écartée.

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