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Ce que l’on sait sur l’accident qui a fait 28 morts en Suisse

Selon les premiers éléments de l’enquête, le car transportant les écoliers de retour de classe de neige a heurté la bordure droite de la chaussée avant de percuter frontalement le mur de béton situé à l’extrémité d’une place de secours à droite de la route.

Le bus était chargé de raccompagner deux classes d’écoliers de Lommel et Heverlee, partis en classe de neige en Suisse et leurs accompagnateurs. Le bus est parti de la station de Val d’Anniviers, dans l’après-midi et était attendu ce matin dans la matinée en Belgique.

Après être descendu dans la plaine, le chauffeur s’est engagé sur l’autoroute A9 en direction de Sion/Lausanne. Il s’est engagé deux kilomètres après la sortie dans le tunnel dans lequel s’est produit l’accident. Selon les premiers éléments de l’enquête, il a heurté la bordure droite de la chaussée avant de percuter frontalement le mur de béton situé à l’extrémité d’une place de secours à droite de la route.

Les deux chauffeurs sont morts sur le coup. 22 enfants et quatre autres adultes sont également décédés dans le choc, établissant le bilan de l’accident à 28 morts. 24 autres personnes ont été blessées. Transportées d’urgence, elles ont été réparties dans quatre hôpitaux de la région.

Quelles sont les causes de l’accident?
On ignore encore ce mercredi pourquoi le car a dévié de sa trajectoire dans le tunnel. Le véhicule était de dernière génération et équipé de ceintures de sécurité. La société d’autocar, Toptours, jouit également, selon le ministre des Transports Melchior Wathelet, d’une excellente réputation. « Elle a toujours respecté les règles » de sécurité, a-t-il déclaré à la RTBF. Les deux chauffeurs, morts dans l’accident, étaient « arrivés la veille » en Suisse et donc les « temps de conduite ont été respectés ».

Certains témoins évoquent d’ores et déjà la vitesse pour expliquer la violence du choc. La vitesse dans le tunnel était limitée à 100 km/h. Le procureur Olivier Elsig a assuré ce mercredi matin qu’il ferait « tout pour savoir ce qui s’est passé », lors d’une conférence de presse à Sierre

Un large dispositif de secours
L’alerte a été donnée peu après 21h15. Plus de 200 intervenants ont été mobilisés, dont 15 médecins, 30 policiers, 60 pompiers, 100 sanitaires et 3 psychologues. L’intervention qui a duré plus de huit heures a nécessité l’intervention de 12 ambulances et de 8 hélicoptères. Le commandant de la police valaisanne a déclaré qu’il s’agissait d’une tragédie « sans précédent ». Même les sauveteurs, pourtant aguerris, ont été bouleversés, a-t-il ajouté.

Di Rupo et les familles des victimes attendues sur place « Le Premier ministre a pris connaissance avec consternation de l’accident horrible qui s’est produit en Suisse. C’est un jour tragique pour toute la Belgique », a déclaré dans un communiqué le Premier ministre, Elio Di Rupo, qui est attendu ce mercredi en Suisse. « Ce drame va bouleverser toute la Belgique », a déclaré l’ambassadeur de Belgique en Suisse Jan Luykx, cité par l’agence ATS. « Je n’ai jamais vécu ça. L’ampleur de l’accident est difficile à digérer (…) pour le moment je me concentre sur des aspects pratiques », a-t-il ajouté.

Départ vers 13H de Melsbroek pour les familles, en présence du Roi

Les proches des victimes décédées ou blessées dans l’accident de car survenu mardi soir en Suisse pourront décoller de l’aéroport militaire de Melsbroek mercredi vers 13 heures, à destination de Genève, dans des avions de l’armée, a indiqué le ministre de la Défense Pieter De Crem, en commission de la Chambre. Le Roi Albert II ainsi que le Premier ministre Elio Di Rupo seront présents à Melsbroek pour accueillir les proches. Deux conseillers et deux psychologues, ainsi qu’une antenne médicale sont également prévus, a ajouté M. De Crem.

Levif.be avec Caroline Politi (L’Express.fr)

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