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Budget : le MR chiffre l’effort des entités fédérées

Selon le président du MR Charles Michel, les entités fédérées devront réaliser des efforts grandissants pour le budget de l’Etat : 2,1 milliards d’euros en 2013, 4,2 milliards d’euros en 2014 et 5,3 milliards d’euros en 2015.

Dans une interview au quotidien La Libre, Charles Michel rappelle son point de vue, à savoir qu’on ne peut pas bâtir le budget 2012 si on ne connaît pas les perspectives, au minimum pour 2013 et 2014. « C’est d’ailleurs ce qui a toujours été prévu ». Pour 2012, les chiffres seront affinés lorsque le Conseil supérieur des finances (CSF) aura actualisé son rapport de mars 2011.

Selon les estimations du MR, en tenant compte à la fois des besoins de financement tels qu’ils avaient été établis par le CSF en mars et des chiffres du Comité de monitoring, l’effort demandé aux entités fédérés sera de 2,1 milliards d’euros en 2013, de 4,2 milliards d’euros en 2014 et 5,3 milliards d’euros en 2015.

« Il faut que les entités fédérées s’engagent à respecter cette feuille de route. Si cet effort n’est pas consenti, il faudra poser d’autres choix. Mais je suppose que les patrons flamands n’ont pas envie qu’on augmente l’impôt des sociétés, j’imagine que les familles flamandes n’ont pas envie qu’on vienne spolier l’épargne et les petites économies », dit-il.

M. Michel insiste: il ne demande pas qu’on élabore déjà les budgets 2013 et 2014 mais il veut connaître les paramètres à partir desquels on préparera ces budgets. « On ne peut pas acheter un chat dans un sac. Dans le budget 2012, on va démarrer la mise en oeuvre de réformes structurelles dont la plupart ne prendront effet qu’en 2013 ou 2014 comme la dégressivité des allocations de chômage ou les mesures en faveur des très petites PME. L’accord de gouvernement sera forcément influencé par la capacité de l’État à financer les projets décidés ».

Mercredi, avant la rencontre avec les ministres-présidents des entités fédérées, le président du MR avait indiqué qu’il voulait savoir si les Régions étaient prêtes à respecter le Pacte de stabilité transmis par le gouvernement en affaires courantes aux autorités européennes. Il rappelait à ce propos que ce pacte n’avait jamais été officiellement validé par les entités fédérées.

M. Michel insistait déjà sur le fait que ce Pacte prévoyait la nécessité d’un surplus des Régions à partir de 2013. Il ajoutait que « si elles ne remplissent pas cette exigence et se contentent de l’équilibre, le fédéral sera en grande difficulté pour maintenir la trajectoire qu’il a présentée à l’Europe. Pour y arriver, il faudra alors faire des efforts d’économie considérables qui toucheront tous les citoyens ».

Dans La Libre, il ajoute que la Flandre ne pourra pas se contenter de l’équilibre. Elle devra dégager des surplus et « s’engager à ne pas les dépenser si on veut respecter nos engagements européens », dit-il.


Le Vif.be, avec Belga

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