Rudi Vervoort, Guy Vanhengel et Laurette Onkelinx. © Belga

Bruxelles: le sort du viaduc Reyers réglé

Le Vif

Le gouvernement bruxellois fait sa rentrée ce jeudi matin lors d’une première réunion ordinaire depuis son installation à la veille des vacances parlementaires. Il devrait notamment annoncer la démolition du viaduc Reyers.

Mercredi en début de soirée, les jeux ne semblaient pas encore faits, même si les résultats de l’étude commandée par le nouveau ministre des Travaux Publics Pascal Smet indiquent que le viaduc existant n’offre pas de capacité d’absorption supplémentaire à l’option d’un boulevard sans cet ouvrage d’art, a-t-on appris à diverses sources proches du gouvernement Vervoort.

Mais ce jeudi matin, Rudy Vervoort a déclaré à la RTBF que l’option de la démolition avait été choisie à l’unanimité par les membres de la coalition. Un boulevard urbain devrait dès lors voir le jour à Reyers. Cependant, il faudra au moins un an et demi pour que le viaduc soir démonté et qu’une solution de circulation provisoire soit établie.

Surcoût

Confronté à un coût supplémentaire du chantier de réparation entamé il y a plusieurs semaines – ndlr 4 millions d’euros au lieu de 2,5 millions d’euros-, le ministre Smet a fait réaliser une étude de l’option de la destruction de ce viaduc construit dans les années 1970 et qui participe à la configuration des lieux sur le mode d’une autoroute urbaine. On indique à une source proche du gouvernement que, selon l’étude, la destruction du viaduc et le réaménagement du boulevard engendrerait une dépense d’au moins 11 millions d’euros. Pascal Smet a donc mis le dossier sur la table du gouvernement tout entier en raison de l’ampleur du dossier et de ses enjeux.

La majorité communale de Schaerbeek composée notamment de représentants FDF, cdH, et Ecolo s’était déjà prononcée à plusieurs reprises en faveur de la destruction de cette infrastructure héritée d’une conception de la ville des années ’60. Deux de ces trois formations sont représentées au gouvernement bruxellois. Le moment et le timing fait cependant encore débat.

La Région bruxelloise s’est prononcée en faveur de la réalisation à terme d’un tunnel pour les tramways, et les voitures sous la place Meiser toute proche, mais sur le papier, pas avant quelques années (2019). Idem pour le réaménagement du quartier et le déploiement à terme, sur le vaste site occupé actuellement par la RTBF et la VRT, d’une « cité des médias » (450.000 m2) mais aussi de logements (250.000 m2) et d’un parc d’envergure régionale.

Certains craignent qu’en optant pour la démolition, et un réaménagement coûteux, le quartier soit confronté à des années de nuisances de chantiers ouverts à des moments différents en raison de l’obligation de procéder à la démolition du viaduc dans un délai plus rapproché.

D’autres considèrent que si l’on échappera pas à un décalage dans le temps entre les chantiers, il est possible de les rapprocher, notamment en anticipant d’un ou deux ans la réalisation du tunnel Meiser. Le surcoût apparent lié à un réaménagement des lieux sans viaduc ne sera selon eux que temporaire. L’entretien à moyen terme du viaduc qui a subi l’épreuve du temps grèvera davantage les finances régionales.

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