© Lies Willaert

Bogaert veut raboter l’indexation des salaires

Dans une interview au quotidien De Tijd, le secrétaire d’État à la Fonction publique Hendrik Bogaert relève que le handicap salarial de la Belgique par rapport aux économies des pays voisins est de 4,6%. Pour compenser ce retard, il propose de raboter chaque année pendant cinq ans l’indexation des salaires de 0,92%.

« Je suis partisan de l’indexation automatique des salaires », dit encore le secrétaire d’État qui affirme ne pas vouloir toucher au système. Il est toutefois d’avis qu’il faut atténuer pendant un temps son effet afin de rattraper le différentiel et soutenir la compétitivité des entreprises.

« Si l’inflation est autour de 3%, les salaires augmenteront encore de 2% », fait-il remarquer. La règle serait d’application non seulement dans le secteur privé, mais aussi dans le secteur public, ce qui permettrait à l’État d’économiser 299 millions d’euros par an sur les salaires des fonctionnaires soit à terme 1,5 milliard d’euros.M. Bogaert revient aussi sur l’âge effectif de la retraite. Le gouvernement a décidé de relever l’âge minimum de la pension à 62 ans. Pour lui, c’est un pas nécessaire, mais encore insuffisant Les syndicats rejettent l’idée

La CGSP est surprise de découvrir cette proposition dans la presse alors que Hendrik Bogaert « a toujours indiqué qu’il était un grand partisan du dialogue social ». « La CGSP tout comme la FGTB s’opposent à ce qu’on touche à l’index. L’accord de gouvernement Di Rupo Ier est clair: on ne touche pas à l’index », explique le syndicat.

La CSC reste sur ses positions. « Nous avons besoin d’une solution fondamentale pour le coût salarial. Les allocations familiales et les soins de santé ne doivent plus être financés par les cotisations sur le travail », explique David Vanbellinghen, porte-parole.

Les organisations patronales flamandes Voka et Unizo avaient déjà signalé que des entreprises quitteraient le pays à cause du handicap salarial. Le SNI a pour sa part indiqué que l’index maintenait le pouvoir d’achat et la consommation. « C’est donc positif pour les commerçants. Réformer l’index ne sera pas un exercice facile ».

Avec Belga

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