Bernard Arnault a réglé sa succession: cela ne correspond pas à la réalité (Arnault)

(Belga) Le patron de LVMH, Bernard Arnault, au coeur d’une polémique après sa demande de double nationalité franco-belge, est parvenu à régler sa succession au profit de ses enfants en réduisant de 45 pc à 6,5 pc les droits afférents, a affirmé mercredi Le Canard Enchaîné. Ce montage ne correspond pas à la réalité, a déclaré mercredi soir son porte-parole à l’agence de presse Belga.

L’hebdomadaire satirique, qui cite « des confidences de proches » de M. Arnault, explique que l’opération s’est déroulée en deux temps, dont le premier acte remonte à 2005, alors que Thierry Breton occupait les fonctions de ministre de l’Économie à Bercy. Selon le journal, Bernard Arnault crée à l’époque une holding, nommée Pilinvest, chargée de recueillir les actions du groupe Arnault, qui contrôle toutes ses sociétés. M. Arnault y transfère progressivement 90 pc de ses titres, en toute discrétion, souligne l’hebdomadaire. Il cède ensuite à ses cinq enfants la nue-propriété de 49 pc de ses titres, et n’en conserve que l’usufruit, c’est-à-dire les dividendes et les droits de vote attachés à ces actions. Mais cet usufruit disparaîtra le jour de son décès et ses enfants en deviendront alors pleinement propriétaires, précise Le Canard. Il ajoute qu’une fondation, Proctinvest, est chargée de s’assurer que les héritiers ne démembrent pas l’empire qu’il a bâti. Ces opérations et d’autres ont permis d’éviter d’appliquer le taux officiel de 45 pc et de ne payer que 6,5 pc de la valeur actuelle du groupe, dont la valeur est estimée à 30 milliards d’euros, selon le journal. Le porte-parole de Bernard Arnault a tenu à régir mercredi soir et a déclaré à l’agence Belga que M.Arnault « ne souhaitait pas commenter des informations sur un supposé traitement par anticipation de sa succession ». « Il souligne néanmoins que les chiffres mentionnés dans l’article incriminés sont faux du début à la fin et que le montage décrit ne correspond pas à la réalité », a précisé le porte-parole à l’agence Belga. (ERIC PIERMONT)

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