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Belgacom : le gouvernement s’attaque aux rémunérations

Le Vif

L’Etat belge, actionnaire majoritaire de Belgacom, s’abstiendra ou votera contre plusieurs points relatifs à la rémunération des hauts cadres ou des administrateurs de l’entreprise publique. Car « il est temps que Belgacom adopte une politique en phase avec son caractère public » selon le ministre des Entreprise publiques.

« Il est temps que Belgacom adopte une politique de rémunération claire et en phase avec son caractère public », estime le ministre des Entreprises publiques, Jean-Pascal Labille, dans une note interne. Belgacom, entreprise cotée en Bourse, fait notamment bénéficier 200 de ses hauts cadres de programmes de « stock options ».

Mais étant donné la faible progression du cours de l’action, ces cadres perçoivent des dividendes sur les options reçues mais non encore converties en actions. Un système de rémunération hybride « tellement peu habituel dans la pratique » et « tellement sujet à interrogation », souligne M. Labille, qui demande à Belgacom de proposer un nouveau système de rémunération « respectant le caractère public de Belgacom ». En outre, l’Etat belge s’abstiendra lors du vote sur la rémunération de trois administrateurs indépendants dont le mandat est renouvelé cette année. Ces administrateurs peuvent recevoir jusqu’à 85.000 euros par an, en fonction du nombre de réunions auxquelles ils assistent. Selon le gouvernement, ces rémunérations sont exagérées pour une entreprise publique et doivent dès lors être revue à la baisse.

Le ministre Labille promet une proposition alternative si le conseil d’administration de Belgacom ne réagit pas rapidement sur ce point. La démarche du ministre s’inscrit dans la volonté du gouvernement fédéral de diminuer les salaires des patrons des entreprises publiques.

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