Didier Reynders, ministre de la Défense © Belga

Base de Zeebrugge: le CIM-MIK, les « yeux et les oreilles » de la Belgique en mer

Le Vif

La visite du ministre de la Défense, Didier Reynders, à la Marine a permis de lever mardi le voile sur une petite structure hébergée dans l’enceinte de la base navale de Zeebrugge et qui coordonne l’action de l’État en mer, partagée en Belgique entre les autorités fédérales et flamandes. Il s’agit du Carrefour de l’Information maritime (CIM), mieux connu par son abréviation en néerlandais de MIK (pour « Maritiem Informatie Kruispunt »).

Le CIM est l’un des deux piliers de la « garde côtière », une notion qui réunit les Services publics fédéraux (SPF) et les administrations flamandes responsables pour la mer du Nord, a expliqué un responsable militaire. Une belle illustration de la « lasagne institutionnelle » belge car dix-sept partenaires, dont la Défense, constituent cette « garde côtière » belge, compétente pour les quelque 3.000 km2 d’eaux territoriales « très denses » dont dispose le pays. Elles sont effet réparties entre routes pour la navigation commerciale, activités de pêche et travaux de dragage, tout en abritant des bancs de sable, des zones d’ancrage à l’approche des ports d’Anvers et de Zeebrugge, des parcs éoliens en plein développement, des zones écologiques protégées et des zones militaires, dont certaines ne sont activées qu’occasionnellement.

Le CIM-MIK, qui existe depuis septembre 2007, fournit une « image maritime » de la situation au large de la Côte, a résumé ce responsable. Il est le point de contact pour les tâches de maintien de l’ordre dans les zones maritimes relevant de la juridiction belge. Le CIM recueille des informations (maritimes) afin d’aider les partenaires de la Garde côtière à s’acquitter de leurs compétences, collecte et traite les informations maritimes (navires & cargaison) et celles relatives à chaque incident et soutient la sécurité et veille à l’application de la loi en mer. Il rassemble dans une même salle des uniformes de différents services fédéraux, comme la police maritime, la brigade maritime de la Douane (qui dépend du SPF Finances), la sécurité maritime du SPF Mobilité et la Marine, dont chacun dispose de ses propres moyens, dont souvent des navires, voire des hélicoptères. Soit une dizaine de personnes, dont trois opérateurs pour des tâches assurées 24 heures sur 24.

L’autre pilier de la garde côtière rassemble des administrations flamandes, dont le CMCS-MRCC (Centre maritime de Coordination et de Sauvetage-Maritiem Reddings- en Coördinatie Centrum). Il est basé à Ostende et veille principalement à la sécurité dans les eaux territoriales belges. Au total, huit services flamands, dont la DAB Vloot (l’armateur du gouvernement flamand), qui dispose d’une quarantaine de navires de tous types, sont impliqués dans ce centre civil.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire