Mohamed Abrini, arrivée au tribunal. © BELGA

Attentat : l’Angleterre « pas une cible »

« Il n’y a pas de projet de prendre l’Angleterre pour cible », a affirmé Mohamed Abrini, soupçonné d’avoir été impliqué dans les attentats de Paris et Bruxelles, lors de son interrogatoire par la police belge dévoilé lundi devant la justice britannique.

Arrêté le 9 avril et détenu en Belgique, ce Belge d’origine marocaine a été identifié comme étant « l’homme au chapeau » accompagnant les deux kamikazes qui se sont fait exploser à l’aéroport de Bruxelles, lors des attaques du 22 mars (32 morts). Il est également soupçonné d’être le logisticien des attaques de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015.

Un procès se déroule depuis jeudi à Londres pour juger Zakaria Boufassil, inculpé au Royaume-Uni pour avoir remis, avec Mohammed Ali Ahmed, un autre complice, 3.000 livres à Mohamed Abrini en juillet 2015.

Une partie de l’interrogatoire de Mohamed Abrini, effectué le 21 avril par la police belge, a été lue devant le tribunal londonien de Kingston.

Mohamed Abrini a ainsi affirmé que ses passages à Londres, Birmingham et Manchester à l’été 2015 « n’étaient pas des voyages de reconnaissance en vue de préparer des attentats ». « Il n’y a pas de projet de prendre l’Angleterre pour cible potentielle d’un acte terroriste », a-t-il affirmé. « De ce que je sais, c’est la France qui a été déclarée l’ennemi de l’Etat islamique », a-t-il expliqué.

« Je pense que la Grande-Bretagne a des services secrets plus développés, de meilleures techniques d’observation (…) et donc c’est plus difficile de l’attaquer », a-t-il dit devant les policiers belges.

Il a ajouté que l’argent qui lui a été remis n’était pas « destiné à un réseau terroriste », jugeant « la somme trop faible ». « Pour mener des attaques, vous avez besoin de beaucoup d’argent », a-t-il dit.

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