Nicole de Moor
Nicole de Moor, secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration © AFP

Asile et migration: Nicole De Moor (CD&V) souhaite des décisions pour un nouveau système d’ici la présidence belge de l’UE

La secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration souhaite que d’ici la présidence belge de l’Union européenne, des décisions concrètes soient prises pour parvenir à un nouveau système migratoire dans l’Union européenne, a-t-elle indiqué mercredi, en marge de son intervention en commission LIBE du parlement européen.

Les trafiquants d’êtres humains ont les coudées franches, des gens meurent en mer et nos ressources ne vont pas suffisamment à ceux qui en ont besoin. Nous devons faire preuve de solidarité avec les États membres où les migrants arrivent en premier, mais je demande aussi de la solidarité pour les États membres qui, comme la Belgique, font plus que leur part. Aujourd’hui, les demandeurs d’asile voyagent de plus en plus et les centres d’accueil dans les pays où ils se rendent sont pleins. De cette manière, le système n’est plus viable », a-t-elle averti, profitant de son audition pour sensibiliser le Parlement européen aux difficultés rencontrées par les autorités nationales. 

L’Union européenne est confrontée à une forte augmentation des demandes d’asile, a appelé le cabinet de la secrétaire d’État, dans un communiqué. Tous États membres confondus, le nombre de demandes d’asile a augmenté de 67% l’année dernière par rapport à 2021, bien que des différences de pression en matière d’asile soient mesurées entre eux.

Comme c’est le cas dans d’autres États membres de destination tels que les Pays-Bas, la France et l’Allemagne, cela se traduit par une augmentation de l’afflux national de demandes d’asile en Belgique. Cette tendance se poursuivra également en 2023. « Alors que nous avions l’habitude de parler d’un pic dans l’afflux de demandes d’asile, nous nous dirigeons vers un plateau d’arrivées plus important », a souligné celui-ci.

En été 2022, la Belgique était à la troisième place en Europe si on compte la pression en matière d’asile, mais entre-temps, elle est tombée à la neuvième place en raison d’un certain nombre de mesures qui font partie de l’accord migration. Néanmoins, la pression reste très élevée et nous devons rester vigilants quant à une nouvelle augmentation, a-t-il ajouté.

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