Hassan Bousetta (PS) © BELGA/Nicolas Maeterlinck

Article 193, un nouveau mouvement citoyen belge autour du « patriotisme constitutionnel »

Hassan Bousetta, sociologue, chercheur FNRS et conseiller communal PS à Liège, a lancé la semaine dernière un nouveau mouvement citoyen en réaction aux attaques meurtrières perpétrées à Paris.

« Article 193 », nommé en référence à la disposition constitutionnelle qui contient la devise nationale, ambitionne d’unir les Belges autour des valeurs consacrées par la Constitution, au-delà des appartenances religieuses. Près de 150 personnalités ont signé l’appel, dont les mandataires politiques Fadila Laanan (PS) et Jean-Marc Nollet (Ecolo), le comédien Sam Touzani ou encore le journaliste Eddy Caekelberghs.

« Ce n’est qu’un début », commente mercredi Hassan Bousetta, qui s’apprête à envoyer 3.000 courriels de sensibilisation.

Après « la folie meurtrière » qui s’est déployée dans la capitale française et les événements de Verviers, l’ancien sénateur estime que « l’heure est à la mobilisation sur ce qui unit et non sur ce qui sépare ». Sinon, « on va droit dans des conflits d’identités », craint-il.

Son appel, publié sur le site internet www.article193.be, ne fait volontairement pas référence à l’Islam. « Il est temps de remettre de l’universalisme dans le débat. Notre première appartenance à tous, quelles que soient nos appartenances religieuses, c’est la Constitution. Les droits, les devoirs et libertés qui y sont consacrés fondent notre communauté et nous leur devons notre première loyauté », plaide-t-il.

« Article 193 » appelle dès lors les citoyens à se rassembler autour de quatre « chantiers »: la défense du vivre ensemble, le combat contre le radicalisme, la lutte contre le racisme et l’engagement « en faveur d’une meilleure collaboration internationale avec les acteurs poursuivant les mêmes objectifs ».

Le 21 février, 184 ans jour pour jour après la promulgation de la Constitution belge, Hassan Bousetta encourage tous ceux qui le souhaitent à le rejoindre dans un lieu qui reste à déterminer pour structurer le mouvement sous forme d’ASBL.

« Ce sera une plate-forme pluraliste et citoyenne », avance-t-il. Les hommes politiques actifs au niveau national ne seront pas exclus mais seront invités à rallier un comité de parrainage parallèle.

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