Arctic Sunrise: Greenpeace poursuit Moscou devant la CEDH

(Belga) Greenpeace a saisi lundi la Cour européenne des Droits de l’Homme suite à la détention en Russie de 30 membres d’équipage de l’Arctic Sunrise, interpellés lors d’une action contre une plate-forme pétrolière, a annoncé l’association écologiste. L’association demande « un dédommagement par la Fédération de Russie ainsi qu’une déclaration établissant qu’ils (les membres d’équipage de l’Arctic Sunrise, ndlr) ont été interpellés et détenus de manière illégale », a indiqué Greenpeace dans un communiqué.

Trente membres d’équipage du navire de Greenpeace Arctic Sunrise avaient été arrêtés le 19 septembre après une action contre une plate-forme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique, visant à dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes fragiles. Les interpellations, particulièrement musclées, avaient été effectuées alors que quelques militants tentaient d’escalader la plate-forme, située dans des eaux internationales. D’abord détenus à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, ils avaient été ensuite transférés à Saint-Pétersbourg avant d’être remis en liberté sous caution en novembre puis finalement de bénéficier d’une amnistie, en décembre. « La réaction des autorités russes a été complètement disproportionnée par rapport à la protestation pacifique qui a eu lieu », a soutenu l’avocat Sergey Golubok, cité dans le communiqué. « Nous pensons que les ‘Arctic 30’ ont été interpellés et détenus dans le cadre d’une violation flagrante des lois russes et internationales », a ajouté la même source. Sur la base des affaires précédentes portées devant la CEDH, les avocats s’attendent à ce que la Cour mette « un an ou plus » avant de communiquer l’affaire à la Russie. Si les membres d’équipage ont finalement été libérés, le navire Arctic Sunrise, qui bat pavillon néerlandais, est toujours aux mains des autorités russes. Le Tribunal international du droit de la Mer, saisi par les Pays-Bas, avait ordonné en novembre de lever le séquestre sur l’Arctic Sunrise et la libération de l’équipage, mais Moscou avait alors refusé de reconnaître la compétence du tribunal. (Belga)

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