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ArcelorMittal – Marcourt a désigné un consultant et une banque d’affaires, selon Di Rupo

Le Vif

Le premier ministre Elio Di Rupo a annoncé jeudi à la Chambre que le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt avait désigné mercredi un consultant et une banque d’affaires dans le cadre du dossier ArcelorMittal. Contacté par l’Agence Belga, le cabinet de M. Marcourt a confirmé qu’un consultant avait été trouvé mais que le contrat n’était pas encore signé. Une annonce pourrait être faite vendredi.

Interrogé par plusieurs députés, M. Di Rupo a rappelé qu’il a rencontré M. Mittal à Davos mais que celui-ci n’a « malheureusement ouvert aucune piste de solution pour Liège ». « Dans ces conditions, nous sommes forcés de présenter un plan industriel alternatif si nous voulons débloquer la situation », a-t-il ajouté. La volonté du gouvernement wallon est de permettre le maintien d’un maximum d’activités sur les sites de Liège et de favoriser la reprise des installations d’ArcelorMittal. Le gouvernement wallon travaille à cet objectif, en examinant les possibilités qu’offrent réellement les marchés de l’acier, a encore dit M. Di Rupo. Il a indiqué que la task force mise en place après la rencontre des gouvernements fédéral et wallon avec les syndicats se réunira dès lundi après-midi.

« Dans ce cadre, le ministre wallon de l’Economie Jean-Claude Marcourt a désigné hier un consultant industriel ainsi qu’une banque d’affaires », a précisé Elio Di Rupo. Il a ajouté que le gouvernement fédéral examinera la possibilité de modifier la procédure de la loi « Renault » afin de laisser le temps nécessaire à une reprise éventuelle d’activités des sites par d’autres entreprises. Le Premier ministre a aussi répondu aux députés qui l’interrogeaient sur les intérêts notionnels et les avantages que ce système a représenté pour Mittal.

Il a rappelé que deux lois adoptées fin 2011 et en 2012 ont diminué le taux de la déduction pour capital à risque et abrogé le régime de report des excédents de déduction. Un projet de loi sera déposé prochainement qui diminue à nouveau le taux pour l’exercice d’imposition 2014. « Ce qui est choquant, c’est que le groupe ArcelorMittal ait bénéficié pleinement et dans des proportions gigantesques du régime des intérêts notionnels depuis 2006 et qu’aujourd’hui, il laisse le pays et les travailleurs dans un drame social. Par ailleurs, reconnaissons que les petites et moyennes entreprises ont pu, grâce à notre système belge, renforcer considérablement leurs fonds propres et donc mieux résister à la crise à partir de 2008 que les PME d’autres pays européens. Pour évaluer le système il faut tenir compte du pour et du contre », a dit le Premier ministre. Des représentants syndicaux d’ArcelorMittal ont assisté au débat depuis les tribunes du public.



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