Le ministère public a demandé jeudi devant la cour d’appel d’Anvers la confirmation de la peine de dix-huit mois de prison avec sursis prononcée contre Pieter V., directeur de l’une des entreprises de décontamination impliquées dans l’affaire des œufs au fipronil. Il a également réclamé des amendes fermes et une confiscation plus lourde, s’élevant à plus de 121.000 euros, à l’encontre de l’entreprise.
Le ministère public a demandé jeudi devant la cour d’appel d’Anvers la confirmation de la peine de dix-huit mois de prison avec sursis prononcée contre Pieter V., directeur de l’une des entreprises de décontamination impliquées dans l’affaire des œufs au fipronil.
Il a également réclamé des amendes fermes et une confiscation plus lourde, s’élevant à plus de 121.000 euros, à l’encontre de l’entreprise.
Un autre homme condamné dans cette affaire, Patrick R., avait commercialisé en 2016 un « produit miracle » 100% naturel pour lutter contre les poux rouges chez les volailles. Il l’avait cependant mélangé avec du fipronil, une substance permettant de lutter contre les parasites chez les animaux, mais ne pouvant pas être utilisée chez les bêtes destinées à l’alimentation, le fipronil étant nocif pour l’être humain.
En 2017, près de deux millions de poulets et 77 millions d’œufs avaient dû être abattus et détruits en Belgique suite à la découverte de fipronil dans des œufs après que cette substance toxique a été utilisée pour désinfecter les hangars abritant les volatiles. Lors du procès en première instance, Patrick R. a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, et à une amende avec sursis.
Il n’a pas fait appel du jugement. Pieter V., gérant d’une société de services qui utilisait le produit pour nettoyer les hangars, a été condamné à 18 mois de prison avec sursis. Lui et sa société ont également été condamnés à une amende avec sursis et à une confiscation de 50.000 euros.
Les prévenus avaient par ailleurs été condamnés à verser aux exploitations avicoles concernées, à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) et à l’Ovam, l’agence publique flamande en charge des déchets, un total de 22,8 millions d’euros de dommages et intérêts.
Pieter V. est le seul prévenu à avoir fait appel de sa condamnation arguant qu’il n’était pas au courant que le produit contenait du fipronil. Invraisemblable, selon le ministère public, qui se réfère à des échanges de courriels entre Pieter V. et Patrick R. qui démontreraient le contraire. Pour la défense, qui a demandé l’acquittement, ces courriels ont été mal interprétés