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Abattage rituel: la plainte de GAIA « crée le chaos et vise une communauté »

La secrétaire d’Etat bruxelloise pour le Bien-être animal Bianca Debaets estime que la plainte déposée par GAIA contre les sites d’abattage temporaires en région bruxelloise ne va rien arranger.

La secrétaire d’Etat bruxelloise pour le Bien-être animal Bianca Debaets estime que la plainte déposée par GAIA contre les sites d’abattage temporaires en région bruxelloise ne va rien arranger.

« La rédaction d’un procès-verbal sur les sites d’abattage temporaires ne va pas contribuer au bien-être animal, crée le chaos et vise une communauté religieuse », a-t-elle déclaré. Bianca Debaets souligne qu’il s’agit d’une mesure transitoire.

Selon Bianca Debaets, les communes d’Anderlecht, Molenbeek et Schaerbeek reconnaissent les abattoirs temporaires pendant la Fête du sacrifice car la capacité de l’abattoir d’Anderlecht ne dispose pas d’une capacité suffisante. La Région veut ainsi éviter des abattages domestiques sans contrôle du bien-être animal, de la santé des animaux et de l’évacuation des déchets.

Bianca Debaets privilégie le dialogue avec les communautés religieuses, précise-t-elle. « Les formations que nous proposons afin d’éviter le maximum de stress aux animaux et leur souffrance sont appréciées. L’appel lancé à la communauté musulmane afin de célébrer la fête du sacrifice avec des dons est pour moi le signal clair que l’on peut réaliser de plus grandes choses par le dialogue que par des plaintes. »

« Nos campagnes ne sont pas dirigées contre les traditions religieuses, mais contre la souffrance animale qui en découle »

L’association de défense des droits des animaux GAIA a annoncé dimanche, dans un communiqué, avoir déposé une plainte officielle auprès du parquet de Bruxelles visant à « empêcher l’abattage sans étourdissement de moutons dans les sites temporaires mis en place lors de la Fête du sacrifice en Région de Bruxelles-Capitale ». Pour le président de GAIA, Michel Vandenbosch, cette pratique est « totalement illégale ».

Selon l’association, la secrétaire d’Etat bruxelloise au Bien-être animal, Bianca Debaets, est dans l’illégalité en organisant les sites temporaires.

« Le gouvernement bruxellois subventionne clairement la souffrance animale, puisque pas moins de 124.000 euros ont été alloués cette année à la mise en place de sites temporaires d’abattage où auront lieu des abattages sans étourdissement. Et ce sont les animaux qui sont victimes de ces politiques laxistes », martèle Johan Verstraeten, l’avocat de GAIA.

L’association rappelle le jugement rendu la semaine dernière par le tribunal de première instance de Bruxelles dans le cadre de la procédure en référé engagée par plusieurs organisations musulmanes. Le juge y estimait qu’un site temporaire ne peut répondre aux exigences d’hygiène et de santé publique auxquelles répondent les sites d’abattage fixes agréés.

GAIA distribuera dans les prochains jours une lettre aux Belges de confession musulmane pour leur expliquer sa position. « Nos campagnes ne sont pas dirigées contre les traditions religieuses, mais contre la souffrance animale qui en découle », insiste Michel Vandenbosch.

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