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A Bruxelles, le Covid a eu un impact très lourd sur les plus précaires

Le Vif

La pandémie de coronavirus a eu un impact très lourd sur le niveau de vie de beaucoup de Bruxellois, et plus particulièrement de ceux – nombreux dans la Région-capitale – qui passent entre les mailles du filet de protection de la sécurité sociale, constate lundi, dans son dernier diagnostic, le centre d’expertise perspective.brussels.

Du début de la pandémie au 7 février dernier, Sciensano a compté environ 4.000 décès liés au Covid-19 en Région bruxelloise. Ce qui a entraîné une surmortalité de 20% en 2020, mais nulle en 2021.

   Au niveau social, de nombreux Bruxellois n’ont pas pu bénéficier du chômage temporaire et du droit passerelle, constate perspective.brussels. C’est le cas de certains indépendants, de nombreux artistes, de travailleurs précaires, d’étudiants, des travailleurs au noir et des personnes sans-abri et sans papiers.

   En conséquence, le nombre de demandes du revenu d’intégration sociale a connu une croissance de 14% entre janvier 2020 et avril 2021. La hausse des demandes d’aides sociales diverses, en ce compris l’aide alimentaire ou l’aide à la médiation de dettes, a été encore plus importante. Le risque de surendettement, de retard de paiement des factures énergétiques ou du loyer augmente, alors que 60% des Bruxellois sont locataires et 28% sont en situation de précarité énergétique, avant même l’augmentation actuelle des prix. Le risque de non-recours aux aides sociales a également augmenté avec la digitalisation des services d’aide, laissant une partie du public sans réponse adéquate, ajoute le centre d’expertise.

   Globalement, la crise du logement reste « aigüe » dans la capitale, juge perspective.brussels. La production immobilière s’est ralentie depuis 2017 et a été exceptionnellement basse en 2020. Les prix sur le marché immobilier connaissent une progression importante et différenciée tant pour l’acquisition que la location, en raison notamment d’une création insuffisante et d’un manque de logements adaptés à la demande en typologie.

   La moitié de la population bruxelloise en situation de risque de pauvreté vit dans des logements considérés comme trop exigus par rapport à la taille de leur ménage. En outre, la taille moyenne des ménages est amenée à poursuivre sa croissance dans les années à venir, ce qui pourrait encore renforcer cette inadéquation, prévoit le centre d’expertise.

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