(Belga) Les autorités yéménites ont interdit à partir de dimanche aux motos de circuler à Sanaa pour prévenir d’éventuels auteurs d’attentat d’utiliser ce mode de transport qui facilite leur fuite.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a confirmé que l’interdiction entrait en vigueur dimanche et jusqu’au 15 décembre, en application d’une décision du haut comité de sécurité destinée à « faire régner la sécurité et la stabilité ». Cette interdiction était strictement appliquée dimanche, selon un correspondant de l’AFP qui a constaté la disparition des motos des rues de Sanaa. Les motos étaient nombreuses à arpenter la ville où elles sont utilisées comme des taxis mais servent également à perpétrer des attentats, dont les auteurs disparaissent vite dans le flot de la circulation. L’attentat le plus récent à Sanaa, dont les auteurs ont utilisé des motos, s’est produit le 26 novembre et a coûté la vie à un Bélarusse, présenté comme un expert militaire travaillant au Yémen sous contrat privé. Quelques jours auparavant, un député représentant la rébellion zaïdite (chiite) au dialogue national a été abattu par deux hommes circulant à moto. Des centaines de motards, mécontents de cette décision, ont manifesté samedi près du domicile du président Abd Rabbo Mansour Hadi à Sanaa avant d’être dispersés par la police qui a utilisé des jets d’eau et des gaz lacrymogènes. L’un des responsables de la sécurité à Sanaa, le colonel Yahia al-Akouaa, a expliqué que la décision était destinée à « empêcher de nouveaux attentats à Sanaa de crainte d’une recrudescence de ce genre d’attaques alors que la dialogue national approche de sa fin ». (Belga)