Pénuries et instabilité politique : le pays de Simon Bolivar s'enfonce dans la crise. © CARLOS GARCIA RAWLINS/reuters

Venezuela : la rue défie le pouvoir

Le mécontentement populaire ne faiblit pas au Venezuela. Depuis un mois, les manifestations parfois violentes se succèdent – au moins 24 morts ont été dénombrés -, réclamant la convocation d’élections anticipées.  » Nous bloquons les routes pour que (le président) Maduro comprenne qu’il doit partir. Avec lui, nous avons faim. Je ne trouve pas de lait pour mon bébé de 16 mois « , expliquait à l’AFP une femme de 41 ans. La pénurie frappe la majorité des produits de première nécessité. En toile de fond, une économie à la dérive, due à la chute des cours du brut depuis 2014 et à un manque criant d’investissements durant les années fastes, quand les revenus pétroliers ont d’abord servi une ambitieuse politique sociale. L’inflation est devenue incontrôlable. A cela s’ajoute la montée en puissance de l’opposition de centre-droit, laquelle a remporté une victoire historique aux législatives en décembre 2015. La tension a monté de plusieurs crans fin mars dernier, quand la Cour suprême, considérée comme proche de Maduro, a tenté de s’arroger les pouvoirs du Parlement, avant de faire marche arrière face au tollé diplomatique. Le mandat de Nicolas Maduro, qui a succédé à Hugo Chavez en 2013, court théoriquement jusqu’en décembre 2018.

F. J. O.

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