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TVA, cible de choix

On risque d’en parler beaucoup de cette taxe indirecte, en 2021. D’abord, parce que le boom actuel du commerce en ligne a mis en lumière les fraudes massives à la TVA dont profitent des géants comme Amazon ou AliBaba, au détriment de la majorité des petits commerçants qui paient leurs taxes. Une fraude estimée à un milliard d’euros rien que pour la marketplace d’Amazon. Des mesures européennes devraient enfin entrer en vigueur dès janvier prochain. Par ailleurs, en Belgique, le fameux fossé annuel de 3,5 milliards d’euros entre la TVA que l’Etat devrait percevoir et ce qu’il encaisse réellement est enfin pris au sérieux par le gouvernement qui l’a inscrit – une première – dans son programme. Ce gap, mesuré par l’Union européenne, n’a cessé de croître au fil des années, davantage chez nous que chez nos voisins. En cause, notamment: les contrôles fiscaux qui ont chuté de deux tiers en une décennie. Le ministre des Finances, Vincent Van Peteghem (CD&V), a promis de renforcer les effectifs. Il y a aussi les mécanismes sérieux de fraude, comme les carrousels TVA, dans le collimateur de l’Inspection spéciale des impôts. En outre, la Belgique est passée maître dans les mesures d’exonération de la TVA ou de taux réduits dont usent et abusent de trop nombreux contribuables. Depuis 2018, le gap TVA fait l’objet d’une évaluation fort discrète par le SPF Finances, conscient, à force, que notre pays doit combler son retard.

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