23-01-2019, 20:00Mise à jour le: 07-12-2020, 16:42
Plantée au milieu de la baie de Chesapeake, sur la côte est des Etats-Unis, à 160 kilomètres de Washington, l’île de Tangier s’enfonce chaque année un peu plus sous les eaux. Une érosion galopante, accélérée par le réchauffement climatique menace de priver les habitants de leur terre. Si certains ne croient plus au miracle, d’autres s’accrochent, contre vents et marées.
La menace, c’est la montée des eaux. L’océan s’empare chaque année d’un peu plus de terres. Depuis les premiers relevés cartographiques, vers 1850, l’île de Tangier (trois kilomètres carrés), appartenant à l’Etat de Virginie, a perdu les deux tiers de sa superficie. Un rapport alarmant publié en 2015 dans la revue Nature prévenait déjà : » Chaque année, l’océan gagne près de quatre mètres sur le rivage et les zones marécageuses s’élargissent. Ces deux phénomènes sont accélérés par la montée des eaux et le réchauffement climatique. » Climatosceptique convaincu, le maire de l’île, James Eskridge, balaie ces conclusions d’un revers de la main. Les habitants, eux, préfèrent s’en remettre à Dieu ou à… Donald Trump. Le président américain, qui a retiré les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, a recueilli sur l’île 87 % des voix aux dernières élections présidentielles. Chacun espère dès lors que soit tenue la promesse de construction d’une nouvelle digue. Histoire de continuer à y croire. Encore un peu.
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Tangier, la submersible
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