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Sûr, il n’y a plus de Belges (Analyse)

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

190 ans après l’été révolutionnaire de 1830, la Belgique est mal en point. Jamais les séparatistes flamands n’auront été aussi dominateurs dans le débat politique. La Belgique fêtera-t-elle son bicentenaire ?

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Cette chose va-t-elle tenir encore vraiment ?

La Belgique, surgie de l’été 1830, entame la dernière décennie de son deuxième centenaire. Depuis 190 ans, donc, la chose existe, depuis 190 ans la chose excite : elle ne tiendra pas, disent ceux qui n’y croient pas, toujours nombreux. En fait, la fin de la Belgique est vieille comme le début de la Belgique.  » Les Belges ? Ils ne dureront pas. Ce n’est pas une nation. Deux cents protocoles n’en feront jamais une nation. Cette Belgique ne sera jamais un pays, cela ne peut tenir… « , disait déjà Talleyrand, qui en connaissait un bout en matière de protocoles. Le pays aux deux cents protocoles tiendra-t-il jusqu’à ses 200 ans ? La question n’a rien d’indécent. Elle s’est posée à chaque jubilé et entre chacun d’eux. Si bien, au fond, qu’il faudrait peut-être plutôt se demander pourquoi elle a pu tenir 190 ans, plutôt que pourquoi elle en tiendrait 200. Pourquoi cette union, si longtemps, aura-t-elle fait une force qui nourrissait elle-même ses tiraillements centrifuges ?

Au XIXe siècle, le récit national belge était très flamand. Mais il était raconté en français…

Cette union, contrairement à une idée répandue aujourd’hui, ne faisait pas force entre francophones et Flamands mais bien entre libéraux et catholiques. Les deux réunis, à la fin des années 1820, pétitionnent à tour de bras pour le  » redressement des griefs  » dans les Pays-Bas de Guillaume d’Orange. Dans ces griefs, il y a les libertés (de la presse, de l’enseignement, des cultes et d’association) dont l’Eglise catholique est privée dans le royaume protestant hollandais. Il y a une gigantesque dette publique néerlandaise que les provinces belges n’ont pas contractée mais qu’elles doivent contribuer à rembourser.

Sûr, il n'y a plus de Belges (Analyse)
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Et puis, il y a une langue que les provinces belges ne veulent pas parler : le néerlandais. Elites libérales et catholiques, anticléricales et ecclésiales, en Belgique, parlent français même et surtout si le petit peuple ne le comprend pas bien. Pas néerlandais, que le petit peuple et le bas clergé de Flandre ne comprennent pas. Enfin, pas encore. En 1823, une loi hollandaise impose le néerlandais comme langue officielle dans les provinces flamandes de l’actuelle Belgique, y compris le Brabant à l’exception de l’arrondissement de Nivelles, et dans toutes les provinces de l’actuelle Belgique, le mécontentement déjà latent devient criant. Les Belges qui ne le sont pas encore vraiment ne veulent pas employer la langue du roi protestant. La révolution belge, la Belgique, son roi, sa loi, sa liberté, se diront donc en français. Surtout pas en néerlandais. Mais pas non plus en flamand. Quoique.

 » Des décennies durant, les patriotes flamands ont échoué à toucher la masse  » . Le flamingant d’aujourd’hui peut dire non à la Belgique de mille et une manières.© belgaimage

Les traditions inventées

Quoique le jeune récit national belge, pour raconté en français qu’il fût, n’en était pas moins flamand pour autant. Au contraire même, l’identité flamande, les vieilles libertés de ses bonnes villes, son indocilité, son esprit de commerce, son  » principe spirituel « , dirait Ernest Renan, sont présentés par les chantres belges comme intrinsèque à l’esprit de la nouvelle nation. Henri Pirenne, le grand historien de la Belgique de grand-papa, plaçait le berceau de la Belgique en Flandre. La date du 11 juillet, celle de la bataille des Eperons d’or, fut même un temps envisagée comme fête nationale. Et les Légendes flamandes de Charles De Coster, comme son Ulenspiegel, écrits dans un truculent français, célébraient une Flandre belge, ou une Belgique flamande, dressée contre un Empire. Léopold Ier lui-même, ce monarque germanique parachuté en pays à demi- latin, fut un opiniâtre promoteur d’Henri Conscience. Le In ‘t Wonderjaar 1566 du fon- dateur allégué de la langue flamande aurait dû, disait le premier roi des Belges, figurer dans la bibliothèque de chaque école du royaume. Léopold Ier subsidia Conscience pour qu’il puisse publier son deuxième livre. Il le décora de l’Ordre de Léopold. Et Conscience, quelques années après son Lion des Flandres, publia une Histoire de Belgique.

Bref, dans les  » traditions inventées « , comme les appelait l’historien britannique Eric Hobsbawm, de la Belgique en croissance, il y avait beaucoup de la Flandre en latence. Beaucoup plus, au vrai, que d’une Wallonie qui n’existait pas encore. Mais il n’en restait pas moins que la langue dominante était le français. C’était celle que l’on enseignait à l’école, celle dans laquelle on administrait la justice, celle qui régissait l’armée, celle dans laquelle le Parlement débattait, celle avec laquelle le patron commandait.

Cette suprématie du français pesait davantage sur une classe moyenne soucieuse d’ascension sociale que sur le peuple des Flandres, bien plus perturbé par sa survie que par la langue dans laquelle il était exploité, et davantage aussi que sur le petit monde artistique flamingant, dont les préoccupations n’avaient alors rien de politique. De là naquit le mouvement flamand, comme du reste tout esprit national coincé dans une structure étatique plus grande : de classes moyennes éduquées dont les perspectives sont bouchées par un Etat qui ne les reconnaît pas, et dans lequel, en retour, elles ne se reconnaissent pas.

Scission et succion

Mais ce mouvement flamand se divisait sur l’attitude à adopter envers la Belgique. Entre une frange, disons, révolutionnaire, antibelge, qui s’abîma avec l’occupant allemand pendant les deux guerres mondiales, et une tendance réformiste qui estimait le cadre belge utile aux intérêts flamands, entre ceux qui voyaient la Belgique comme un moyen pour leur fin, et ceux pour qui la fin de la Belgique était le seul moyen, les flamingants s’opposaient.

Longtemps la connexion du mouvement flamand avec les classes populaires ne s’opéra pas réellement, et longtemps ses deux ailes se livrèrent une féroce concurrence.

Les Flamands qui pensent que la Belgique est utile à la Flandre sont de moins en moins nombreux.

Jusqu’à des décennies plus récentes, où les évolutions fédérales de la Belgique, la droitisation du débat politique flamand, les disparités économiques, favorables à la Flandre, entre les différentes Régions du pays, menèrent à une manière de convergence entre ceux qui portaient un  » nationalisme de scission  » et les défenseurs d’un  » nationalisme de succion « , selon la terminologie du journaliste de la RTBF Bertrand Henne. Le cartel CD&V – N-VA en marqua, politiquement, le signal. D’un côté, ceux qui, au Parti catholique puis au CD&V, de Frans Van Cauwelaert à Yves Leterme, disaient  » Met België als het kan, zonder België als het moet  » comme le premier ; ou, dans sa variante moderne, » La Belgique n’est pas une valeur en soi, ce sont des institutions au service d’une population. Si les institutions n’évoluent pas pour s’adapter aux désirs des citoyens, ce pays n’a pas d’avenir  » comme le second. De l’autre, ceux qui avaient inscrit l’indépendance d’une République de Flandre à leurs statuts, et avaient mis en ligne un site Internet, geen200jaar.be, manifestant son souhait de la proclamer avant 2030. Les deux affluents du grand fleuve flamand se rejoignaient. Ils se séparèrent quelques années après, non sans que les courbes électorales des deux signataires ne s’inversent. Un malheureux méandre, à l’échelle de l’histoire : aujourd’hui que le petit parti de l’ancien cartel en est devenu le grand, des rumeurs l’annoncent renaissant, avec 2024 pour horizon.

Le corps de la nation

Appliquant au cas belge la grille d’analyse du théoricien du  » nationalisme des petites nations « , le Tchèque Miroslav Hroch, Bruno De Wever, Frans-Jos Verdoodt et Antoon Vrints ont montré, dans un Courrier hebdomadaire du Crisp de 2017, comment les patriotes flamands et leur discours étaient devenus dominants au nord du pays.  » L’essai, écrivent-ils, défend l’hypothèse selon laquelle, pendant longtemps, le mouvement flamand n’est pas parvenu à intégrer le mouvement ouvrier et le patronat au sein de la nation flamande, qui est dès lors demeurée subordonnée à la nation belge. Des décennies durant, les patriotes flamands ont échoué à toucher la masse. En effet, leur base sociale était limitée aux classes moyennes. Leur programme n’avait par ailleurs nullement pour objet, ou seulement dans une moindre mesure, d’intégrer les autres classes sociales. Ce n’est que dans les années 1960 que la situation a évolué, d’une part, du fait des changements socio-économiques qui ont mené à l’expansion des classes moyennes et, d’autre part, en raison des bouleversements socio-culturels qui ont élargi la base sociale du projet de nation flamande. Les patriotes flamands ont alors réussi à mettre sur les rails un processus de réforme de l’Etat qui a reproduit la nation flamande dans la réalité quotidienne. C’est dans ce contexte que la massification de la nation flamande a pris corps et que cette dernière a cessé d’être  »petite » par rapport à la nation belge.  »

Le gouvernement fédéral précédent, avec les indépendantistes de la N-VA comme garants de l'unité du pays : un étonnant paradoxe.
Le gouvernement fédéral précédent, avec les indépendantistes de la N-VA comme garants de l’unité du pays : un étonnant paradoxe.© belgaimage

C’est ce qui fait qu’aujourd’hui bien davantage qu’hier, cette nation belge est en danger, et que le jubilé du bicentenaire est le plus menacé de son histoire. Pas seulement parce que le plus belgicain des trois plus grands partis flamands ne souhaite voir la Belgique persister que si elle est utile à la Flandre. Mais parce que l’opinion que la Belgique n’est plus utile à la Flandre se répand désormais toujours plus, et que le flamingant d’aujourd’hui peut dire non à la Belgique de mille et une manières. Il dispose d’une gamme d’arguments de tous ordres, presque infinie dans la négation néerlandaise.

La tirade du  » nee !  »

Comme Cyrano de Bergerac, il a désormais sa tirade du nee.

Romantique :  » Notre histoire est glorieuse et nos symboles sont éternels. La Flandre a une langue, un drapeau, une âme. La Belgique pas. La Flandre existait dans l’Antiquité, prospérait à la Renaissance, ployait à l’ère industrielle, revint à la vie après la Seconde Guerre mondiale, prendra son envol au xxie « , murmurera le rêveur auquel l’évocation de la terre tranchée de l’Yser ou des cous tranchés sous les contreforts de Courtrai font monter des larmes de piété.

Social :  » La pauvreté en Flandre est déjà beaucoup plus basse que dans le reste de la Belgique. Les milliards d’euros de transferts Nord-Sud, visant à payer les chômeurs ou les malades de longue durée wallons et bruxellois, privent les allocataires flamands, malades, chômeurs, pensionnés, d’un argent précieux qui n’aurait jamais dû échapper à la communauté nationale. Sans ces milliards qui s’évadent, la Flandre, puissante économiquement, aurait érigé un paradis social. L’argent flamand aux Flamands !  » lancera le séparatiste soucieux de ne pas effrayer, par son projet, les catégories les plus défavorisées de la population de son futur pays.

Politique :  » En Flandre, les partis dominants penchent à droite. En Wallonie et à Bruxelles, à gauche. Il leur est impossible de s’entendre pour mettre en oeuvre, au niveau belge, des mesures auxquelles soit le Nord, soit le Sud s’oppose. Le blocage politique étant inévitable, il vaut mieux que chacun choisisse de son côté d’appliquer les recettes auxquelles il croit : au monde politique flamand les choix politiques de droite, au monde politique wallon les choix politiques de gauche. C’est l’unique solution démocratique à la malfaçon intrinsèque d’un système composé de deux démocraties « , avancera l’indépendantiste caché sous un pudique masque confédéraliste.

Sûr, il n'y a plus de Belges (Analyse)

Mental :  » Nos cultures sont trop différentes pour cohabiter heureusement. Le Flamand est terre à terre, le Wallon tête en l’air. Le premier baigne dans une rigueur germanique, le second dans une indolence latine. Au nord on est pragmatique, donc de droite, au sud on est idéologique, donc de gauche. Leurs caractères sont inconciliables. C’est l’eau et le feu, le beurre et l’huile, la mer contre les montagnes, les marais contre la forêt « , ajoutera l’érudit culturaliste à la mode ancienne.

Economique :  » L’économie flamande, prospère malgré le lest wallon et les entourloupes bruxelloises, peine à maintenir sa très haute compétitivité dans un environnement international toujours plus concurrentiel. Ses indicateurs restent bons, mais le lest et les entourloupes sudistes ne les ont que trop grevés. La Flandre doit s’en débarrasser si elle veut maintenir son économie parmi les plus performantes du monde « , lancera depuis le port d’Anvers ou les confins de l’aéroport de Zaventem l’entrepreneur tourné vers le monde et avide de conquérir de nouveaux marchés.

Racial :  » Flamands et Wallons diffèrent essentiellement en race. Leur phrénologie dissemblable les rend incompatibles et donc infondables dans un même creuset national. Le Flamand, dolichocéphale, a le visage allongé. Le Wallon, brachycéphale, l’a rond  » était un discours répandu jusqu’aux années 1940, malgré les contestations d’un scientifique aussi renommé que Léon Degrelle qui, lui, soutenait que les Wallons, comme leurs frères flamands, étaient des Germains. L’argument plaira, peut-être, à quelques rares nostalgiques de l’Ordre nouveau, ainsi qu’à des jeunes rétrogrades en soif de pureté éthnique dont la Sûreté de l’Etat disait il y a quelques semaines qu’ils étaient de plus en plus nombreux.

Aujourd’hui, tout ce que pourront dire les francophones sera retenu contre la Belgique.

Sociologique :  » La Flandre et la Belgique francophone sont deux sociétés distinctes, que la langue bien sûr, sépare, mais pas uniquement. Le degré de pratique religieuse diffère depuis des décennies, et l’empreinte de l’Eglise catholique également. Les rapports à l’immigration et à la diversité sont tendanciellement opposés. Les syndicats y remplissent des rôles sensiblement divergents. Et les espaces médiatiques sont presque complètement étanches, donc les discours dominants autant que les personnalités auxquelles la population peut s’identifier ne sont pas les mêmes. Il y a deux sociétés dans la Belgique d’aujourd’hui, une flamande et une francophone « , pourra avancer le vulgarisateur des sciences sociales.

Pluralité des moyens, unanimité de la fin

Aucun d’eux n’aura vraiment raison, factuellement parlant.

Il y aurait beaucoup à trouver, comme contradictions, comme omissions, comme mensonges même, dans cette litanie argumentaire. Mais elle a le mérite de la cohérence, celle que donne un objectif partagé, et donc de la complémentarité. Elle est psalmodiée par des choeurs différents et dans des chapelles différentes, mais, puisqu’elle englobe tous les registres, elle fait plus de bruit que toutes les autres voix désunies. Sur les 190 ans de la Belgique, Joachim Coens ne dit pas la même chose que Bart De Wever, qui ne dit pas la même chose que Tom Van Grieken, qui ne dit pas la même chose que Jean-Marie Dedecker. Et le Vlaamse Volksbeweging n’est pas toujours d’accord avec le groupe De Warande qui contredit parfois le Voka qui s’inquiète parfois de Schild & Vrienden que critique parfois Doorbraak dont se moque parfois ‘ t Pallieterke que ne lit pas toujours Schild & Vrienden que méprisent le Davidsfonds, le Vermeylenfonds et le Willemsfonds qu’ignore le Sint-Maartensfonds dont ricane le KVHV concurrent du NSV qu’énerve parfois le TAK que les participants à l’Ijzerbedevaart auxquels s’opposent les organisateurs de l’Ijzerwake peuvent parfois dénigrer. Mais cette galaxie d’organisations parfois rivales, rarement de masse, inonde si bien le débat public flamand que l’opinon hors cadre, désormais, est celle qui considère la Belgique comme une fin, et la Flandre comme un moyen.

Face à ces voix, personne ou presque pour penser le contraire, et personne pour le dire.

Toute objection venue du sud est contreproductive : tout ce que pourront dire les francophones sera retenu contre la Belgique. Au nord, le moindre appel à des refédéralisations est perçu comme allant contre le sens de l’histoire. Si bien que le projet confédéral de la N-VA est aujourd’hui, paradoxalement, présenté comme la dernière chance pour la Belgique d’atteindre son bicentenaire.

Au nord en général et à la N-VA en particulier, bien sûr, et le ministre-président flamand Jan Jambon l’a encore répété le 11 juillet dernier.

Mais aussi au sud, où la présence de la N-VA dans un gouvernement fédéral est souvent avancée comme dernier rempart contre le séparatisme : c’est à vrai dire un exemple unique au monde, que des indépendantistes issus de la Région majoritaire soient considérés par les légitimistes issus de la Région minoritaire comme les garants de l’unité d’un pays dont ils préparent statutairement la destruction.

Dernier obstacle : la volonté populaire

Mais qu’est-ce qui pourrait alors faire tenir cette chose encore dix ans ? La voie de l’indépendance, en vrai, n’est pas encore dégagée pour les hordes nordistes.

Une victoire des Diables Rouges dans un grand tournoi ne serait qu’une maigre garantie pour les belgicains : le palmarès du championnat d’Europe de football compte déjà deux pays disparus, l’URSS (1960) et la Tchécoslovaquie (1976). Et les Diables de 2030, les éleveurs de champions le savent déjà, n’auront plus le charisme de leurs prédécesseurs de 2020.

La monarchie n’en est sans doute pas une plus épaisse non plus : dressera-t-on encore des barricades pour défendre un monarque en 2030 ?

La dette publique pourrait peser plus lourd : il faudra la solder pour pouvoir s’en aller.

L’adhésion de la République de Flandre à l’Union européenne sera un obstacle, pour peu qu’une Union européenne épuisée survive au bicentenaire d’une Belgique égrotante.

Le devenir de Bruxelles, d’où partit la révolution de 1830, pourrait contrer celle de 2030. A son sujet pourraient diverger ceux qui estiment la capitale nationale utile aux intérêts flamands et ceux qui se sont déjà faits à l’idée de l’abandonner. Bruxelles est en effet un des derniers sujets sur lequel divergent sécessionnistes et succionnistes.

Et puis, aussi, on pourrait vouloir poser directement la question aux Belges. Voire seulement aux Flamands qui, malgré l’empire du flamingantisme sur le débat public, se montrent toujours défavorables à la scission du pays lorsque des sondeurs le leur demandent. C’est sans doute pourquoi les nationalistes flamands de tous les choeurs et de toutes les chapelles refusent cette hypothèse du référendum dans tous les registres.

Il faut dire qu’on ne l’a pas demandé non plus aux habitants des provinces belges du Royaume-Uni des Pays-Bas, il y a 190 ans.

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