Bien sûr, Johnny est mort. Mais avant lui, ce sont deux pionniers de la musique qu’il a tant vénérée qui ont rejoint Elvis. Caractère fantasque, Chuck Berry est mort le 18 mars, à l’âge de 90 ans. Il est évidemment l’auteur de quelques-uns des plus grands classiques du rock’n’roll, de Roll Over Beethoven à Johnny B. Goode en passant par You Never Can Tell. Véritable showman (sa fameuse » duck dance « ), il a commencé sa carrière relativement tard : il est quasi trentenaire quand sort son premier 45 tours Maybellene. C’est sans doute ce décalage qui lui a permis de donner à la poésie rock ses premières lettres de noblesse, réussissant à décrire en quelques mots ce qui était bien plus qu’une musique : la bande-son de la jeunesse.
L’autre icône disparue cette année est évidemment Fats Domino. Ain’t That a Shame, Blueberry Hill, Lawdy Miss Clawdy… Ce ne sont que quelques-uns des hits, boostés au boogie-woogie, que le pianiste a réussi à glisser dans l’imaginaire collectif. » Le vrai roi du rock’n’roll, c’est lui « , avait précisé Elvis. Sourire immuable, il n’a jamais quitté La Nouvelle-Orléans, même quand sa maison fut engloutie par l’ouragan Katrina. C’est encore là qu’il est décédé, le 24 octobre, à l’âge de 89 ans.
Aux dernières nouvelles, Jerry Lee Lewis (82 ans) et Little Richard (85 ans) pètent toujours la forme…