© LAURENT BRANDAJS

Mise au vert

Rien n’attristait plus les propriétaires de cette maison mitoyenne bruxelloise que de ne pas pouvoir suffisamment profiter de leur jardin  » obstrué  » par une annexe vieillotte.

Cette maison de rangée classique présentait au rez-de-chaussée deux pièces en enfilade ainsi qu’une petite extension à l’arrière qui obstruait la vue sur le jardin. Construite en dur à l’époque, cette extension occupée par une cuisine était pourvue d’un simple châssis côté verdure, et son accès par le couloir de l’entrée était loin d’être aisé. On sortait au jardin par une porte latérale puisque l’annexe n’occupait pas toute la largeur du terrain.

La demande des propriétaires était donc à la fois simple et logique : retrouver un vrai rapport au jardin dont ils ne profitaient qu’accessoirement. L’architecte Nicolas Périer a commencé par faire abattre l’extension existante pour la remplacer par un volume totalement vitré à l’arrière. S’alignant avec le mitoyen, ce nouveau prolongement a facilement obtenu son permis d’urbanisme.

Châssis au sec

Le volume présente une casquette en L qui vient chapeauter les baies vitrées. Bardée d’un lattis de cèdre ajouré, celle-ci permet à la fois de garder les baies vitrées ouvertes en cas de pluie, de préserver les vitres des intempéries, et de limiter la surchauffe durant les journées chaudes. Les châssis en aluminium sont par ailleurs encastrés dans le sol, ce qui permet un passage totalement fluide entre l’intérieur et l’extérieur.

Pour optimiser l’apport de lumière naturelle, une verrière a été posée sur le toit de l’extension. Elle apporte un abondant éclairage zénithal dans ce qui est devenu l’espace central de la maison. Cette verrière n’a pas été placée parallèlement à la façade arrière, comme c’est souvent le cas, mais bien latéralement, dans le but d’étirer l’apport de lumière. Adossée au mur mitoyen, elle est en légère pente pour permettre un écoulement facile des eaux de pluie et assurer une meilleure étanchéité avec le mur.

Espace supplémentaire

Après avoir placé le mobilier de la cuisine – une composition de l’architecte sur la base d’éléments standards et adaptés -, l’architecte a créé un volume de rangement au centre de la maison, à la jonction de la salle à manger et de l’escalier. La cloison qui séparait ces deux espaces a été abattue et replacée entre les deux volées de l’escalier, ce qui a permis de placer du mobilier de rangement en dessous du palier et de la seconde volée. Ce mobilier en MDF, peint en vert, dans la même couleur que le mur de fond de la cuisine, intègre une porte donnant accès aux commodités ainsi qu’à la cave.

Réalisation : VLA-Architecture sprl. www.vla-architecture.be

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STEPHAN DEBUSSCHERE

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