Lasne :  » J’ai perdu une partie de mes droits « 

Alain Gillis est directeur général d’une intercommunale, et échevin à Lasne, un mandat auquel il va devoir renoncer. Mais ce n’est pas de gaieté de cour.

Alain Gillis (MR) a choisi, et a choisi de le faire savoir : lui, il renoncera à son mandat d’échevin à Lasne pour se consacrer à la direction de l’IECBW (Intercommunale des Eaux du Centre du Brabant wallon).  » Mon choix est effectivement de rester jusqu’à ma retraite à la tête de l’intercommunale que je dirige depuis plus de trente ans, explique-t-il. Confrontée à l’époque à des difficultés financières et techniques, l’intercommunale est à présent performante et sa taille a été multipliée par dix. Nous sommes la seule institution publique belge à avoir obtenu une quadruple certification (qualité, sécurité, environnement et éthique). J’accorde donc une importance toute particulière à la fonction que j’y exerce et qui m’a apporté beaucoup de satisfaction sur le plan professionnel. « 

Il s’était opposé à cette interdiction, pour le directeur d’une intercommunale, de siéger dans un collège communal, et s’était joint au recours introduit par Stéphane Moreau.  » Cette disposition, rappelle-t-il, avait été adoptée au lendemain des affaires de l’ICDI à Charleroi. Le gouvernement wallon voulait mettre plus l’accent sur l’éthique et la bonne gouvernance dans les institutions publiques. Mais les risques de conflits d’intérêts sont présents partout, même dans le secteur privé. Ce qui importe, c’est d’avoir la discipline et le discernement nécessaires pour agir dans l’intérêt général et faire fi de tout intérêt particulier. Par contre, je considère qu’il faut dégager le temps nécessaire pour assumer plusieurs fonctions importantes en même temps. « 

Alain Gillis sera néanmoins candidat : 2e sur la liste MR, avec pour seule ambition d’être un simple conseiller communal. Mais il veut que sa situation soit claire pour tous.  » C’est vrai, à la demande générale, je suis candidat conseiller à la place que j’occupais à l’élection précédente, mais mon objectif ne change pas et je continu- erai à faire ce que je peux pour apporter mon aide à la gestion communale. Par rapport au choix que j’ai posé, je compte bien évidemment assurer la transparence totale vis-à-vis des électeurs de ma commune pour laquelle je viens de passer douze années à mettre toutes mes compétences à disposition en matière de travaux publics. J’ai déjà reçu beaucoup de messages de sympathie. Mais provisoirement, je ne suis donc plus un citoyen comme les autres, j’ai perdu une partie de mes droits démocratiques… « 

M.D.

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