L’art pour renforcer l’image de marque

Une promenade sculpturale dans les rues du centre-ville et deux oeuvres monumentales installées d’ici peu sur des ronds-points de l’entité. Waterloo fait redescendre l’art dans la rue.

Personne ne pourra les rater. Ces oeuvres monumentales seront ancrées, dans les prochains jours, à deux des principales entrées de Waterloo : l’une au nord, l’autre au sud de la chaussée de Bruxelles, l’artère principale de la ville. L’objectif étant d’en faire un signal fort, marquant l’arrivée dans la cité du Lion.

La première a été réalisée par Bernar Venet et sera posée au milieu du rond-point du Château Cheval (dit du Bigg’s) pendant une durée de douze ans. Dans le monde de l’art contemporain, le plasticien français n’est pas un inconnu. Ses sculptures d’acier ont déjà été présentées dans des lieux aussi symboliques que les jardins de Versailles, Park Avenue à New York, les musées d’art contemporain de Genève et Hongkong ou encore à Berlin, Shanghai et Houston.

Les automobilistes qui viennent de Bruxelles verront, de leur côté, une sculpture de Gilberte Berbé-De Windt à hauteur des Jardins de Diane.  » Il s’agit d’une sculpture féminine, en robe avec deux grands cerceaux, explique la Waterlootoise, dont une expo rétrospective se tiendra du 24 avril au 25 mai aux Ecuries. Elle donnera une impression de mouvement, au milieu des voitures. Une seconde sculpture sera également installée dans le futur coeur de ville érigé d’ici deux ou trois ans.  »

Ces deux projets s’intègrent dans une volonté plus large de la commune de remettre l’art au coeur de l’espace public. Neuf sculptures sont déjà disséminées dans le centre de l’entité, permettant d’effectuer une véritable promenade sculpturale. Parmi les artistes, on retrouve Alfred Blondel, Gilberte Berbé-De Windt, Michal, Caroline Moxhon ou encore Patricia Timmermans. Le parcours devrait encore s’étendre puisque quatre nouvelles oeuvres seront inaugurées d’ici peu.

 » Il s’agit vraiment de projets formidables qui recueillent une réelle adhésion tant de la population que des commerçants ou des visiteurs, s’enthousiasme l’échevin de la Culture Yves Vander Cruysen (MR). Les galeries d’art sont de plus en plus désertées. Sortir ces oeuvres dans la rue est donc une dynamique très intéressante.  » Sans parler du fait que ces sculptures en bronze donnent un certain cachet au centre-ville.

Une galerie virtuelle

Waterloo puise ces sculptures dans son patrimoine communal. Il faut dire qu’il est plutôt bien fourni puisqu’on recense près de 200 oeuvres, disséminées dans différents bâtiments communaux. Un patrimoine constitué depuis plus de trente ans au gré des expositions organisées à Waterloo grâce à une idée de Laura Kubla, l’épouse du bourgmestre : les artistes ne versent aucun pourcentage à la commune sur leurs ventes mais il leur est proposé, en contrepartie, de céder gracieusement une oeuvre.

 » Cette promenade sculpturale est loin d’être arrivée au bout de son chemin, poursuit Yves Vander Cruysen. Divers lieux pourraient accueillir des oeuvres, que ce soit sur le plateau de la gare, au Chenois ou sur la chaussée de Bruxelles. J’envisage également de créer une galerie d’art virtuelle, de manière à pouvoir faire découvrir au plus grand nombre les oeuvres communales.  »

Rassurons ceux qui pourraient s’inquiéter des faits de vandalisme : une seule de ces sculptures a fait l’objet de détériorations. Les socles ont depuis été renforcés et ne devraient plus bouger avant longtemps.

X.A.

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