Anzhelika Sidorova, championne du monde du saut à la perche au Qatar cet automne. Privée de JO 2020 à Tokyo ? © DAVID J. PHILLIP / ISOPIX

Dopage : Moscou K.O.

Et une manche pour l’Agence mondiale antidopage, une ! Dans sa bataille avec la Russie, entamée trois ans auparavant, l’AMA frappe très fort, fin 2019 : son comité exécutif suspend pour quatre années les délégations nationales russes de toutes les compétitions internationales pour falsification des données de contrôles remises à l’agence. Concrètement : sauf annulation de la sanction en appel, la Russie est privée des Jeux olympiques de Tokyo (2020) et de la Coupe du monde de football au Qatar (2022). Pas de l’Euro 2020, en revanche, où les Russes affronteront d’ailleurs les Belges, puisque la compétition est en cours, les matchs de qualification ayant déjà été disputés.

C’est en 2016 que le scandale a éclaté : l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou révèle alors que les J.O. d’hiver de Sotchi, deux ans plus tôt, ont été le théâtre d’un dopage quasiment généralisé et maquillé des athlètes russes. Grigori Rodtchenkov affirme encore aujourd’hui, dans L’Equipe notamment, que  » les athlètes dopés ne font pas ça tout seuls. Des docteurs, des entraîneurs et des managers leur fournissent des substances dopantes, les conseillent et les protègent. Dans le système russe de dopage d’Etat, il y a une défense des tricheurs organisée par l’Etat.  »

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